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December 2015

Par: Amel Ben Zakour

La baisse récente du prix du pétrole, qui a reculé de plus de 55% depuis septembre 2014, pourrait constituer une aubaine temporaire pour les pays importateurs avec le risque de léser les pays exportateurs. Ces derniers, se situant dans les régions du Moyen-Orient, de l’Afrique du Nord, du Pakistan, de l’Afghanistan (MOANAP), du Caucase et de l’Asie Centrale (CAC) , doivent affronter de nouvelles réalités économiques. En effet, avec un prix d’équilibre du baril de pétrole brut qui se stabilisera entre 50 et 70 dollars en 2015[1], leurs recettes d’exportation de pétrole devraient diminuer considérablement. Selon une estimation du FMI, les recettes des pays du conseil de coopération du golf devraient baisser d’environ 300 milliards de dollars[2].

Source : prixdubaril.com

Ce qui tire les prix du pétrole vers le bas est la confrontation de l’offre et la demande. Le ralentissement considérable de certaines économies, comme l’économie chinoise, a affaiblit la demande. En chine, la croissance de l’industrie est inférieure à 7% par an[3] et plusieurs secteurs industriels stagnent ce qui entraine une diminution de la consommation de pétrole. En ce qui concerne l’offre, elle a été abondante et a dépassé la demande. Cet écart excédentaire est dû essentiellement à l’exploitation du gaz de schiste aux Etats Unis et au refus de l’OPEP de limiter sa production de l’or noir. Selon Patrick Artus, chef économiste et membre du comité exécutif de Natixis, l'écart entre capacité de production mondiale et demande mondiale de pétrole est considérable, il s’élève à 6 millions de barils par jour[4].

Par ailleurs, la politique monétaire actuelle de la FED impacte négativement le prix du baril via l’appréciation du dollar et le mouvement haussier des taux de d’intérêt réels.

Les pays exportateurs accuseront moins de recettes et leurs excédents budgétaires et soldes extérieurs risquent de diminuer. Selon un rapport de la Banque Mondiale, certains pays producteurs de pétrole sont plus vulnérables que d’autres tels que la Lybie et le Yémen. L’Iran et l’Irak enregistreraient une baisse de leur balance commerciale de plus de 10% du PIB en 2015[5].

Les pays exportateurs de pétrole disposant de larges réserves ont une situation économique moins critique, tels que les pays exportateurs faisant partie du Conseil de coopération du Golf. L’Arabie Saoudite est parmi les pays les plus à même à faire face à cette chute du prix des pétroles vu l’importance de ses réserves.

Le FMI recommande aux pays exportateurs « d’ajuster progressivement leurs dépenses, réformer leurs subventions énergétiques et diversifier leur économie en dehors du pétrole »[6].

Pour les pays exportateurs qui vont trouver des difficultés à faire face à leurs dépenses publiques, Lili Mottaghi, économiste de la Banque mondiale pour la région MENA, recommande « d’effectuer des ponctions sur leurs réserves, de contracter des dettes, et/ou de réduire les dépenses au titre des subventions aux carburants et des traitements dans le secteur public » [7].

 

[1] Source : IFP EN, Mars 2015 (http://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-)

[2] FMI, Janvier 2015.

[3] Alternatives Economiques, Novembre 2014.

[4] Op.cit.

[5] Banque Mondiale, Janvier 2015.

[6] Bulletin du FMI, Janvier 2015.

[7] Banque Mondiale, Janvier 2015.

 

 

Published in Energy and Environment
Tuesday, 22 December 2015 01:00

L’immobilier à Dubaï, un secteur assagi

 

Après une croissance sans précédent du secteur immobilier à Dubaï entre 2002 et 2008, le marché a été durement touché par l’éclatement de la bulle spéculative et la crise financière globale qui s’ensuivit. Les prix des biens immobiliers résidentiels ont amorcé une chute qui n’a été jugulée qu’à la fin 2011. En 2014, 109 milliards de dirhams émiratis (30 milliards de dollars) ont été investis dans le secteur immobilier par un peu plus de 41 000 investisseurs - les 2/3 de ces investissements étant le fait d’étrangers (Indiens, Pakistanais et Britanniques principalement). Pour autant, et contrairement à une idée largement reçue, une villa classique à Dubaï est jusqu’à 7 fois moins chère qu’à Londres, et même 22 fois moins qu’à Monaco.

 

Depuis 2011, avec le renouveau de l’attractivité de Dubaï, on assiste toutefois à une revalorisation des biens immobiliers : le résidentiel a vu ses prix augmenter de pratiquement 35% en 2013, le rythme annuel de croissance fléchissant légèrement au premier trimestre 2014 à 27,7%. Selon la Banque Centrale, une part importante de cette hausse est le fait d’acheteurs non résidents. Certains projets immobiliers annulés depuis la crise de 2008 sont revenus sur le marché, tandis que les perspectives de fréquentation touristique alimentent de nouveaux projets. La ville de Dubaï s’est notamment vue attribuer l’organisation de l’Exposition Universelle de 2020, ce qui a permis l’éclosion et le relancement de projets immobiliers importants : Mohammed Bin Rashid City, Bluewaters Island, Dubaï Water Canal, Dubaï Adventure Studios, MughalGardens, pour ne citer qu’eux…

 

Le risque d’éclatementd’une nouvelle bulle est donc bien réel, d’autant plus que les mesures prudentielles adoptées par la Banque Centrale (comme le doublement, de 2% à 4% ,de la taxe sur les frais d’enregistrement et le plafond d’endettement imposé aux achats immobiliers) n’ont qu’un effet limité sur la spéculation. En effet, des pratiques de revente spéculative à très court terme de biens acquis sur plan (« flipping ») ont fait leur réapparition, tandis qu’une part croissante des transactions immobilières se fait en liquide.

 

Néanmoins, un rapport du Fonds Monétaire International (FMI) datant de juin 2014 avance que Dubaï montre aujourd'hui davantage de signes de résistance et de capacité de résilience aux chocs économiques par rapport à sa situation d’avant 2008. En témoigne la part moindre du secteur de la construction dans l’économie de l’émirat : il représente environ 8% en 2013, contre 14% 5 ans auparavant, la croissance reposant aujourd'hui sur une plus grande diversification économique. Par ailleurs, le système bancaire apparaît désormais plus sain et plus liquide, et des progrès ont été accomplis dans la restructuration de la dette privée (rallongement des délais de paiement). Les autorités de Dubaï vont également présenter, courant 2015, de nouvelles réglementations qui auront pour effet de contenir une éventuelle flambée des prix, à commencer par un Code de l’investisseur immobilier qui délimite et garantit les droits et devoirs des acheteurs et des vendeurs. La définition d’un index des prix immobiliers, qui permettra de contrôler l’évolution des prix des actifs immobiliers résidentiels, est en cours d’étude. Cela dit, Investir dans l’immobilier à Dubaï n’est pas seulement un placement financièrement gratifiant mais aussi et surtout, c’est un placement sur et sécurisé.

 

Investment compass

Le recours à une agence de cours à une agence de courtiers en immobilier est un passage quais obligé pour mener à bien votre projet d’investissement immobilier à Dubaï. Elle vous renseignera sur les quartiers et les biens les plus intéressants en fonction de vos contraintes budgétaires et vos projets ; elle vous informera en plus des dernières évolutions règlementaires. Pour éviter les mauvaise surprises, veiller à consulter plusieurs agences et n’hésitez surtout pas à réclamer leur agrément auprès de la Real Estate Regulatory Agency (RERA), rattachée au Dubaï Land Department.

Plus de détails sur le site du Land Department du Gouvernement de Dubaï

 

Published in Real estate
Tuesday, 22 December 2015 01:00

Le Marché de l’Internet dans le Monde Arabe

 

Comptabilisant plus de 350 millions d’habitants et une économie de plus de 2800 milliards de dollars, le monde arabe englobe 22 pays partageant une même langue et des similarités ethniques, religieuses et culturelles. Ils présentent néanmoins de grandes hétérogénéités du point de vue démographique, économique, politique et institutionnel. S’agissant de l’accès et l’utilisation des technologies de l’information et de la communication, et plus spécifiquement de l’évolution de l’usage et de la pénétration de l’internet, on relève de grandes disparités aussi bien à l’intérieur du monde arabe qu’avec les pays développés du reste du monde.

Ce n’est que dans les années 1990 que l’internet à été introduit dans le monde arabe. Globalement, c’est à partir de 1997 que de fortes progressions sont constatées; marquant toutefois le début d’un fossé numérique expliqué notamment par les inégalités de développement préexistantes. Au regard des infrastructures mises en place et de l’importance des entreprises de télécommunication, le marché de l’internet dans le Monde Arabe est largement dominé par les pays du Golfe. Ils affichent d’ailleurs le plus grand nombre d’internautes, les rendant comparables aux pays occidentaux. Pour cause, en 2014, Bahreïn, les Emirats Arabes Unis, le Qatar et le Koweït enregistrent un taux de pénétration de plus de 92%, suivis, non loin, par Oman et l’Arabie Saoudite avec, respectivement, 80% et 67%. Opérant dans plus de quatorze pays sur les continents africain et asiatique, et avec plus de 364 millions de souscripteurs, les groupes Saudi Telecom Company (STC), Etisalat des Emirats Arabes Unis, Zain Group du Koweït, Qatar Telecom (Qtel) et Bahreïn Telecommunications company (Batelco) figurent parmi le fleuron des vingt entreprises de télécommunication de la région Moyen Orient et Afrique ; rivalisant ainsi avec des concurrents d’envergure internationale tels que Vodafone aux Royaume-Uni ou encore Airtel en Inde. En 2014, Etisalat est élue 12ème plus grand opérateur de téléphonie dans le monde et désignée, en 2012, comme étant l’entreprise la plus puissante aux Emirats Arabes Unis.

Dans la région dite du Machrek, c’est la Jordanie qui détient le record avec un taux de pénétration avoisinant les 90%, suivie par le Liban avec 80.7% ; loin derrière se trouve la Syrie et l’Irak dont les taux n’excèdent pas 26,2% et 9,2%. Indubitablement corrélée avec le niveau de développement, la diffusion des technologies de l'information et de la communication (TIC) laisse, immanquablement, en marge le Yémen, la Mauritanie, Djibouti, les Comores et la Somalie considérés parmi les pays les plus pauvres du monde arabe. Au sein du Maghreb, l’internet a connu une ascension remarquablement supérieure à la moyenne africaine, à travers, notamment, les démarches volontaristes des gouvernements et les initiatives prises en matière de développement technologique. La Tunisie et le Maroc se révèlent les plus dynamiques ; entre 2006 et 2014, le nombre d’internautes est passé de 835 000 à plus de 5 millions en Tunisie et de 3,5 millions à plus de 20 millions au Maroc, représentant des taux de pénétration respectifs de 46,2% et 61.3%, supérieurs à la moyenne mondiale qui est de 42,3%.

En dépit d’une apparente fracture numérique, la montée des réseaux sociaux démontre l’évolution des usages de l’internet. Devenus source d’information et de socialisation, Facebook, Twitter et linkedin, les trois plus grands réseaux sociaux américains conquièrent le monde arabe. Facebook détient plus de 54 millions d’utilisateurs dont prés d’un quart proviennent de l’Égypte. Linkedin et Twitter se frayent également une place non négligeable avec 5 et 4 millions d’usagers ; l’Arabie Saoudite représentant à elle seule prés de la moitié des utilisateurs de Twitter.

Toutefois, à l’exception des pays du Golfe, on constate que l’accès au service internet de haut débit reproduit les divisions de la société quant aux niveaux de richesses et d’éducation. En effet, des millions de personnes n’ont pas encore les moyens de s’offrir ce service et restent en marge de la révolution de l’information définissant le monde moderne.

Published in High tech
Tuesday, 22 December 2015 01:00

L’industrie High-Tech en Suisse

 

Figurant parmi les nations les plus prospères au monde, le rayonnement international de la Suisse tient en grande partie à sa capacité d’innovation technologique, s’affirmant depuis une quinzaine d’années. Les activités High-tech constituent la clef de voûte du développement de l’industrie et bordent l’ensemble des secteurs économiques. Elles touchent aussi bien l’agro-alimentaire que l’industrie pharmaceutique, les biotechnologies et technologies médicales, les microtechnologies, les machines et équipements mais aussi les technologies de l’information et de la communication.

Grâce aux importants investissements consacrés à la recherche et le développement, aux solides liens tissés avec les instituts de recherches et les hautes écoles ainsi que les mesures mises en place en matière de protection des innovations et de brevetabilité, les entreprises réussissent le transfert de la recherche à l’industrie plaçant ainsi la Suisse parmi les pays les plus compétitifs.

Les dépenses en recherche et développement s’élèvent à 2,9% du PIB, un taux supérieur à la moyenne européenne qui est de 1,9%. Par ailleurs, les produits de hautes technologies contribuent colossalement à la croissance des exportations. Sur la période 2002 à 2012, les exportations de produits de hautes technologies passent de 30,5 à plus de 48 milliard de CHF, soit une croissance annuelle de 4,7%. Des organismes tels

 

que la CTI (commission pour la technologie et l’innovation) et le FNS (Fond national suisse) font de la recherche une priorité nationale. Abritant le plus grand campus universitaire, de nombreux centres de recherches et les sièges de plusieurs multinationales, le Canton de Vaud représente le principal pôle d’innovation et de recherche en Suisse, notamment dans les domaines des biotechnologies, des micro et nanotechnologies, des TIC et des technologies de l’énergie et de l’environnement.

De la montre qui sauve des vies aux bijoux intelligents signalant la quantité d’UV reçue     en passant par les systèmes de guidage des tracteurs par GPS, la haute technologie mobilise l’ensemble des secteurs de l’économie et intervient désormais dans tous les domaines de la vie.

 

Published in High tech

Par: Alexia Michiels*

Les salariés sont plus motivés qu’ils ne l’étaient il y a 4 ans mais le prix à payer est élevé, d’après une nouvelle étude du Resilience Institute. Le temps est venu pour les dirigeants de créer un environnement de travail qui favorise la performance tout en stimulant le bonheur et le bien-être des collaborateurs.

L’étude réalisée entre 2011 et 2014 sur plus de 13 000 salariés de 250 entreprises en Europe, Australie et Asie mesure les facteurs liés à la résilience. Le Resilience Institute définit les personnes résilientes comme faisant preuve de

  • Rebond - ténacité et capacité de rebond face à l’adversité
  • Courage - enthousiasme face aux changements et défis
  • Créativité - développement des talents et des opportunités
  • Connexion - humilité, respect et bienveillance vis à vis des autres et de la nature

Entre 2011 et 2014, le nombre de personnes qui trouvent leur job “extrêmement motivant” a augmenté. Bien que cela soit une excellente nouvelle pour les employeurs, les DRH et les organisations en général, les employés sont aussi dans le même temps moins résilients...

Les données recueillies ces 4 dernières années indiquent une tendance négative des facteurs de résilience relatifs au bien-être tant mental que physique. 


En général, les collaborateurs se sentent moins alignés avec leurs valeurs personnelles, ils se sentent submergés par un sentiment de confusion. La qualité de leur sommeil et de leur nutrition en est négativement affectée. Ces données nous montrent aussi que les collaborateurs s’inquiètent davantage à propos du futur.

Quand les collaborateurs sont très motivés et engagés dans leur activité professionnelle, ils peuvent se faire prendre au piège de cycles de travail ininterrompus. Nous savons que cela réduit la productivité et mine la résilience individuelle.

L’étude du Resilience Institute montre aussi que les risques de burnout sont corrélés à de bas niveaux de résilience. Le burnout a un impact négatif très important sur les résultats d’une organisation en augmentant l’absentéisme et en diminuant la productivité, et a un coût humain très lourd pour la société. D’après l’enquête de l’Institut Think pour Great Place to Work (www.greatplacetowork.fr), près d’une personne sur cinq risque de souffrir de dépression ; les organisations qui cherchent à développer la productivité et la motivation de leurs collaborateurs auraient tout intérêt à se donner les moyens de développer leur résilience.

L’étude montre qu’en ce qui concerne la résilience, mental et physique vont de pair. Prendre soin de son mental et de sa condition physique (attention, concentration, exercice, nutrition, sommeil) est ce qui a le plus d’impact sur les niveaux individuels de résilience.

Les organisations doivent donc contre balancer la pression à la performance par un investissement dans les compétences de résilience de leurs équipes.

Pour l’individu et l’organisation, l’intégration d’approches visant à mieux gérer l’énergie physique, mentale et émotionnelle est la meilleure garantie de faire face aux défis du monde actuel dans un contexte de performance durable.

L’analyse des données confirme que les programmes d’accompagnement proposés par le Resilience Institute portent leurs fruits. Une évolution très significative de la vitalité physique et du niveau de concentration des salariés se vérifie à la lecture des post-diagnostics de résilience effectués 3 à 6 mois après la phase ateliers. D’une manière générale, les programmes renforcent l’engagement sans mettre en péril l’équilibre des salariés.

Pour plus d’infos, contactez Alexia Michiels : This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it.

www.resiliencei.com

*Alexia Michiels: D’origine belge et basée à Lausanne, Alexia est co-fondatrice du Resilience Institute Europe. Elle accompagne les leaders et leurs équipes afin de créer une culture résiliente au sein de leur organisation, favorisant à la fois l’épanouissement personnel et la performance. Passionnée par l’approche intégrale et pratique du Resilience Institute, Alexia est une consultante dynamique, mariée et maman de 4 enfants.

Published in Education and training

Par : Alexandrina Iremciuc

Selon le Crescent Rating [1], une organisation musulmane qui promeut les voyages halal, le tourisme islamique représente un chiffre d’affaires de 113 milliards de francs suisses en 2011 et pourrait même atteindre près de 200 milliards d’ici 2020. La Suisse, pour laquelle le tourisme est la troisième industrie nationale, œuvre depuis des années déjà pour attirer le « tourisme voilé » et depuis un peu plus d’une décennie elle y arrive, et notamment à Genève qui fait figure de pionnière.

Tout a commencé dans les années 2000 avec le séjour du roi Fahd d’Arabie dans une vaste propriété qu’il possède en campagne genevoise. Ensuite, ont suivi les princes et l’entourage de l’émir du Qatar. Puis, pendant la guerre du Liban, les hommes d’affaires du Golfe et leurs familles ont préféré les rives tranquilles du Léman. Depuis, un séjour après le Ramadan est devenu un must pour la bourgeoisie moyenne-orientale , comme l’illustre les 80% d’augmentation de nuitées à Genève. C’est dire que le « tourisme voilé » est désormais la poule aux œufs d’or de l’hôtellerie suisse.

En été, devant les palaces de la ville situés au bord du lac Léman, il est fréquent de voir des touristes arabes admirant la vue et profitant de la fraicheur du lac, pendant que leurs enfants commandent des glaces aux divers parfums. Les prestations de service de certains palaces sont adaptées à la clientèle moyenne-orientale qui mettent à disposition tapis de prière avec boussole intégrée et un Coran, tout comme une grande diversité de jus de fruits dépourvus d’alcool. Certains hôtels de luxe vont encore plus loin, mettant à disposition de leur clientèle fortunée une cuisine halal, la possibilité d’avoir un personnel exclusivement féminin dans les spas et pour le service de chambre, ou encore en vendant dans leurs boutiques des burkini (burka-maillot de bains).

Deux événements, en particulier attirent le tourisme arabe à Genève : le Salon international de l’automobile et les Fêtes de Genève.

La clientèle moyen-orientale apprécie particulièrement à Genève le climat : pouvoir se balader au bord du lac à pieds plutôt qu’en voiture climatisée n’a pas de prix, tout comme le shopping dans les boutiques de luxe. Les magasins genevois proposent des heures d’ouverture exceptionnelles et privées, pour attirer cette riche clientèle et les restaurants se donnent à cœur joie pour leur proposer des plats aux saveurs préférées de ces clients privilégiés, soient-ils halal ou juste des adaptations des concepts de restauration de monde. Quant aux fleuristes, ils épuisent volontiers leurs stocks pour embellir les chambres d’hôtels de luxe et les tables de ces invités d’honneur.

La clientèle moyenne-orientale est également très sensible aux plaisirs offerts aux enfants et aux attractions proposées dans le cadre des Fêtes de Genève, ce qui ont fait de précieux adeptes pour les organisateurs, au point qu’une année la date de celles-ci a même été reportée en raison du Ramadan afin de pouvoir compter sur leur présence.

Chaque année, Genève se plie en quatre pour plaire à ces touristes de marque qui, pendant les quelques jours du Salon de l’auto et des Fêtes de Genève, transforment l’atmosphère de la ville. Ils le valent bien, dit-on, ce sont aussi eux qui enrichissent le prestige de la Genève Internationale.

Mais Genève n’a aujourd’hui plus le monopole du « tourisme moyen oriental ». Interlaken, dans les Alpes bernoises, a aussi misé sur ce nouveau tourisme. L’hôtel Métropole y reçoit régulièrement des touristes arabes à raison de 40'000 nuitées par année en moyenne [2]. L’hôtel offre des prestations à la hauteur de la richesse de ses clients, comme l’illustre, par exemple, la croisière en bateau sur le lac de Brienz suivie d’un barbecue halal qui leur est proposée.

Avec des atouts pareils, la Suisse ne craint guère la concurrence du tourisme certifié « 100% halal », - qui se développe actuellement un peu partout dans le monde à l’instar de la Turquie ou du Liban. Le tourisme arabe y a encore de beaux jours devant lui.

[1]http://www.crescentrating.com

[2]http://www.24heures.ch/vivre/societe/hotels-suisses-seduisent-musulmans/story/16987688?dossier_id=1860#clicked0.6901863676030189

 

Published in Tourism

Par: Olivier Rigot

La décision de la Banque Nationale Suisse (BNS) d’abandonner le 15 janvier dernier le taux plancher établi en 2011 à Chf 1,20 contre euro a fait couler beaucoup d’encre récemment. Il nous paraît important de revenir sur ce sujet que nous avons abordé à plusieurs reprises dans nos publications ces dernières années car de nombreux aspects liés à cette décision récente n’ont pas été traités. En préambule, nous rappellerons que nous avons été de fervents critiques de cette politique interventionniste sur le marché des changes qui devait demeurer temporaire dans le temps et qui, finalement, s’est révélée un piège dont la seule porte de sortie a été la décision annoncée en catastrophe un jeudi en milieu de matinée en plein négoce sur les marchés financiers. La BNS a réussi en l’espace de quelques heures à créer un choc déflationniste pour l’économie suisse alors que toute sa politique était destinée ces dernières années à contrecarrer la survenance d’un tel risque.

Published in Economy

 

 

*By Ayman Abualkhair

 

The Arab world, home to more than 360 million people, with a Gross Domestic Product of around $2.8 trillion, is playing a greater role in the world economy.

Abundant revenues from oil and gas have helped the region amass enormous wealth, which, if invested wisely will be the cornerstone of diversifying local economies.

Arab countries, led by the GCC states, have the largest sovereign wealth funds in the world, with total assets estimated at about $2 trillion (38% of the total world assets).

Investment in the region has increased from $6.1 billion in 2000 to $79.3 billion in 2009, an amount comparable to that of China ($95 billion in 2009). An ongoing pattern of global economic growth, coupled with the fact that emerging economies grow much faster than their advanced counterparts, and the shift in global economic power, will make the Middle East and Africa the fastest growing regions in 2018. This projected growth, however, would require significant investments mainly in infrastructure, renewable energy, health and education, to name a few.

With more than 135 million internet users in the Arab world, a new generation of tech savvy entrepreneurs is emerging. This region is expected to post robust growth over the next decade both in terms of population and GDP. By 2015 the Arab population is forecast to reach 371m, about 50% increase over the level in 2000. Meanwhile, real GDP (based on PPP) is expected to grow by a staggering 190%.

The economic struggle

Improving business conditions in the region and attracting new investment are on top of local governments’ agenda. The battle is now between economic ministers and government entities to create and sustain the most competitive, growth-oriented economy.

In fact, it was The Economist who predicted that “war will break out in 2011 not on the battlefield, but in finance ministries eager to climb the ranks of the world’s most business-friendly economies”.

This what exactly the Arab world needs in these extremely challenging times. In recent years, a number of Arab governments implemented regulatory reforms aimed at improving business environments at home. Investing the Arab funds locally and attracting FDIs are absolutely crucial in order to satisfy the increasing needs for infrastructure, transport, education, health care, housing, business services, logistics, agriculture, oil and petrochemicals, financial sector, defense, industrial output as well as Islamic products.

Several Arab governments implemented regulatory reforms in the past years aimed at improving the business environment for local entrepreneurs, according to Lopez-Claros, Global Indicators and Analysis, World Bank. Most MENA countries offer corporate tax holidays ranging between 2 years in Jordan and 20 years in Egypt, with the option to be extended in the case of supplementary investments.

Export/free zones (FEZs) are also common in the MENA region. Doing business in free zones, mainly in the Gulf, gives businesses large and small access to some of the world’s most prominent infrastructure and tourism hotspots.

The stock markets in the Arab world offer big opportunities as well. The well-known magazine Forbes Middle East has described the Arab stock markets as witnessing robust growth from 2013 to date, and the economic outlook for Middle Eastern countries as being bright. Capitalisation in the Middle East and North Africa (Mena) stock markets is only 2% on a global scale thus offering abundant opportunities for investment in the region, particularly but not exclusively in the UAE, Qatar, Morocco, Egypt and Saudi Arabia.

The Saudi stock exchange, which opened to international investors in 2015, is particularly interesting because its stock market (Tadawul) is the largest in the Middle East with $580 billion market capitalization (ca 1% of world’s stock market), compared to the cumulated market capitalization of United Arab Emirates’ (UAE) Dubai and Abu Dhabi of around $245 billion and Qatar of about $200 billion (Persian Gulf Fund).

 

Renewable Energy: The “Green Petrol”

There is also a rising demand for green energy in the region, from the Arabian Gulf all the way through to Africa and the wider Middle East.

Electricity demand is expected to increase by 84% in 2020 compared to 2010 levels, which would require an additional 135 GW of generating capacity, the equivalent of about $450 billion investment. For the first time, Arab governments have come to a broad political consensus by adopting a strategy for the development of renewable energy, which will increase installed renewable energy power generation capacity in the region from about 12 GW in 2013 to 75 GW by 2030. The contribution of renewable energy to total electricity generation is projected to reach between 4.7% and 9.4% by 2030. This energy will be necessary to satisfy mainly the needs in cooling and heating.

Islamic Economy: A New Horizon

Ten out of 30 countries with large Muslim populations have some of the world’s fastest growing emerging markets. The driving force of the Islamic economy is its population of about 1.6 billion, which is expected to rise to 2.2 billion by 2030. Furthermore, the majority of Muslim populations are structurally young: people under the age of 30 make up about 60% of the population and have significant purchasing power.

According to a report released by Thomson and Reuters “State of the Global Islamic Economy 2013”, the total size of the global Islamic economy is expected to reach over $6 trillion in 2018, with major sectors including finance and insurance, halal food, halal pharmaceuticals and cosmetics, modest clothing, Islamic values-influenced travel and media as well as recreation sectors.

Islamic Finance, currently, valued at over $ 1.2 trillion, is expected to more than double in size by 2017, reaching $ 2.7 trillion. Halal food industry and Islamic friendly family holidays are growing in popularity as well. The collective global Muslim food and non-alcoholic beverage (F&B) market is larger than F&B consumption of China, while Muslim tourists spent $137 billion on travel in 2012 and already account for more than 12.5% of global tourist spending. This sum is expected to grow to $181 billion by 2018.

Muslim consumers globally spent $224 billion on clothing & footwear consumption in 2012 (10.6% of global expenditure) and this is expected to grow to $322 billion by 2018(second after the United States). Geographically, Asia and Africa are expected to contribute significantly to the growth of the Islamic Economy, with approximately 95% of the global Muslim population expected to move to these regions by 2030.

However, despite its numerous advantages, the Arab world is still reeling from the ongoing political turmoil in the region. The absence of a demonstrated international competitiveness in both manufacturing and services as well as corruption constitute one of the main obstacles for doing business. Institutional reform, capacity building, reforming the education and the regulations facing business remains essential. Moreover, the Arab world needs to create a dynamic private-sector in order to create sufficient employment. This will be done through high competitiveness, an educational system which meets the labour markets’ needs, and through encouraging applied sciences to transform ideas into real business projects, as well as through more consolidated trade and economic relations with the rest of the world.

If the Arab region’s employment challenge can be successfully addressed, the region’s young demographic could then turn from a potential liability to a significant advantage. Now is the time to invest in the region, not only because of the high return on investment it can offer, but also because the birth of the new economic paradigm, the future “G7”.

 

*Mr. Ayman Abualkhair has a master in environmental economics and natural resources from “Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales” in Paris. He has worked during 8 years for the promotion of Arab-Swiss economic relations at the Arab-Swiss Chamber of Commerce and Industry. He is the founder of the Swiss Arab Entrepreneurs Platform.

 

Read also: Swiss-Arab Trade Partnership in the digital age

 

Swiss Arab Entrepreneurs Platform:

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