fbpx
Admin SAE

Admin SAE

Propos recueillis par Ayman Abualkhair

 

Lors d'un concours organisé en février 2015 à Dubaï, Mohammed ben Rachid Al Maktoum, vice-président et premier ministre des Emirats arabes unis a attribué un million de dollars à l'entreprise vaudoise Flyability pour son drone Gimball, choisi parmi une quarantaine de projets de drone à vocation humanitaire ou sociale. Interview avec le co-fondateur de Flyability, Patrick Thévoz:

 

A.A.: Vous avez réussi à trouver l’or à Dubaï alors que de nombreux regards sont tournés vers cette partie de monde très dynamique et médiatisée! Comment avez-vous fait?

 

P.T. : Gimball offre un bon compromis entre taille, solidité et temps de vol. Mais sa réelle valeur ajoutée c'est la sphère de protection qui l'enrobe et lui permet d'évoluer dans un environnement plein d'obstacles. Il peut ainsi être déployé dans des zones sinistrées et soutenir les opérations de secours par exemple. Or, être au service de l'humanité correspond aux critères de sélection du concours. Gimball a convaincu le jury malgré l'importante rivalité d'autres finalistes lors de la démonstration effectuée à Dubaï, qui a impressionné les observateurs: le drone a démontré sa capacité à voler dans des espaces fermés, voire confinés, très proche des personnes et des obstacles. Il peut aussi pénétrer des zones où l'humain ne peut s'aventurer, comme par exemple une zone radioactive, en haute altitude, d'accès impossible. En l'occurrence, lors de missions de recherche ou de sauvetage, il est nécessaire en cas d'incarcération d’utiliser des caméras pour inspecter le terrain, ce qui ouvre la voie à notre robot. Il offre une solution technique vraiment originale qui le distingue des modèles existants.

 

A.A. : Il existe des mini-robots, de la taille d’un papillon par exemple, à usage militaire. Flyability peut-elle offrir cet avantage?

P.T. : les possibilités de miniaturisation sont nombreuses, mais cela implique des coûts très élevés, pouvant atteindre cent mille dollars. Ce type de technologie n’est donc pas très accessible et ne correspond pas vraiment à nos objectifs. Mais cela ne nous a pas empêchés d’initier des travaux pour étudier le comportement en vol d'un tel engin et connaitre ses spécificités techniques. Nous savons ainsi qu'un moteur plus petit est moins efficace, tandis qu’une batterie plus petite possède moins d’autonomie.

 

A.A. : Le prix remporté à Dubaï correspond-il à une reconnaissance de la qualité de l’industrie high-tech en Suisse ?

P.T. : La Suisse a bien évidement une excellente expertise mais ne domine pas forcément partout au niveau international. En ce qui concerne la technologie liée aux drones, elle a su prendre le virage au bon moment et d'autres laboratoires rencontrent également un grand succès dans les cantons de Zurich et Vaud, notamment Sensefly, basée comme nous à Lausanne. La concurrence est donc importante mais il existe des niches très différentes car tout le monde n’a pas besoin du même drone: Sensefly a développé un drone volant à haute altitude et capable de faire une cartographie de grande surface en 3D. Gimball, lui, est capable d’entrer dans un bâtiment afin de filmer ou prendre des photos pour inspecter de petites pièces, par exemple à l’intérieur d’un central électrique ou d’un réservoir de stockage. Les produits se retrouvent donc davantage en position de complémentarité que de concurrence.

 

A.A. : Quelle a été la stratégie de marketing de Flyability pour passer du projet à la phase de commercialisation?

P.T. : Les deux phases sont interdépendantes en fait et il est indispensable de continuer de développer le produit jusqu’à son adoption par l’utilisateur final. A l’heure actuelle, le premier cycle de développement s'achève pour Gimball, les premiers prototypes vont être vendus à un nombre limité des clients, tous utilisateurs convaincus du fort potentiel de ce type de produit et prêts à le tester. Pour passer ensuite d’un prototype beta à une commercialisation plus large, nous nous réjouissons de pouvoir compter sur le million apporté par le prix remporté aux Emirats.

 

A.A. : Pourquoi vous être tournés vers les Émirats Arabes Unis ? N'y a-t-il pas de concours similaires en Suisse?

P.T : Non, c’est assez exceptionnel de pouvoir présenter un projet au niveau international et avoir la chance de gagner un million de dollar ... C’est même de jamais vu ! Auparavant, nous ne cherchions pas spécialement d'opportunités aux Emirats Arabes Unis. Ce concours a représenté une aubaine. Nous bénéficions également du fait que le secteur du drone est très médiatisé et reçoit beaucoup d’attention.

 

A.A. : Est-ce que vous allez cibler le monde Arabe dorénavant ?

P.T. : Pas pour le moment. Avant de recevoir ce prix, nous n’étions pas en affaire avec le monde arabe. Aujourd'hui, nous conservons une vision globale sans nous axer sur une région géographique particulière. Les besoins sont très similaires d’un pays à l’autre mais les législations sont différentes. Bien évidemment, l'existence de ce concours à Dubaï reflète l’intérêt que le monde arabe porte à ce type de produits et révèle donc un fort potentiel. Il nous a offert une importante visibilité sur place et de précieux contacts. J’espère donc que nous pourrons y réaliser certains projets.

 

A.A. : Seriez-vous intéressés par des collaborations avec des entreprises ou instituts de recherche dans le monde arabe visant le transfert de technologie?

P.T.  : Nous avons quelques propositions d'universités en effet, mais pas dans le monde arabe pour l'instant. Cette technologie est récente et l'Europe a peut-être encore une longueur d’avance. Mais étant donné les investissements et le focus accordé au drone notamment lors du concours « Drone for Good » à Dubaï en février dernier, je pense que des initiatives vont se développer et nous serions enchantés d'un partenariat académique dans la région.

 

A.A. : Et sur le plan de l’entreprenariat?

P.T. : Si nous trouvons des entreprises ayant des technologies qui pourraient fonctionner en synergie avec la nôtre, ce serait intéressant. Dans un monde global, les problématiques sont globales, et donc finalement, qu’on travaille à Singapour, Dubaï, aux Etats Unis ou en Suisse, peu importe, pourvu qu'il y ait de belles choses à faire avec des sociétés de monde entier.

 

Propos recueillis par Ayman Abualkhair

Solstis, bureau d'étude, de réalisation et de commercialisation de l'énergie voltaïque, est l'une des entreprises les plus pointues en matière d'énergie solaire en Suisse. Elle a largement contribué au développement du marché dans le pays. Aujourd'hui, elle apporte son expertise et ses services aux marchés d'Afrique du Nord et du Moyen Orient. Rencontre avec Jacques Bonvin, co-fondateur.                                           

Solstis est née en 1996, de l'association de deux chercheurs au laboratoire de l’Energie Solaire et de Physique du Bâtiment de l'EPFL, Jacques Bonvin et Pascal Voltaire. Alors chargés de l’installation de panneaux photovoltaïques sur les immeubles de l'EPFL, les deux ingénieurs travaillent sur un système qui permettrait une intégration "esthétique" des panneaux solaires, perçus de manière plutôt négative à l'époque. Comme de coutume dans le monde académique, leurs travaux ont donné lieu à diverses publications. Mais c'est pour répondre aux besoins similaires d'autres sociétés que les deux compères décident d'acheter les droits de développement de ces systèmes, et de créer leur propre entreprise d'étude pour assurer la commercialisation des panneaux photovoltaïques. L’EPFL a soutenu les deux associés en leur permettant de développer leurs prestations tout en conservant un emploi à mi-temps en tant que chercheurs. Mandatée ensuite par la Confédération pour assurer le développement de ce type d’énergie en Suisse romande dès l'apparition des bourses solaires dans les années 2000, Solstis a pu rapidement élargir sa clientèle et développer son expertise. Aujourd'hui, la société emploie 45 employés fixes et 15 temporaires, sert de nombreux clients en Suisse comme en Allemagne, et bientôt au Moyen orient et en Afrique du Nord, pour un chiffre d’affaire annuel de 30 millions de francs.

A.A.: Quelle est la place de la Suisse dans l’industrie photovoltaïque ?

J.B: Jusqu'en 2000, la Suisse était le numéro un mondial de l’énergie photovoltaïque, avec le plus mètres carrés posés par habitant. Notre société a d'ailleurs joué un rôle clé dans la création du marché photovoltaïque helvétique! Le cadre législatif a largement conditionné ce résultat, notamment en raison du vote populaire de 1999 imposant un moratoire sur le nucléaire pour 10 ans. Les investissements ont été gelés, mais la recherche dans le domaine des énergies renouvelables a parallèlement été favorisée: les contributions suisses étaient très attendues lors des symposiums internationaux. L'Allemagne a rapidement suivi avec une loi appelée "Aparei Energie Gezeit" (AEG), introduisant le fameux « Feed-in-Tarif», c'est-à-dire un prix d’achat fixe pour l’énergie renouvelable garanti sur une certaine période, afin d’encourager les fournisseurs à produire. Cette mesure s'inspirait initialement d'une initiative suisse introduite à Burgdorf, près de Berne, en 1992 (le Burgdorf Model, à 1.20 CHF/ kWh). Mais suite au refus populaire de généraliser la règle à tout le pays, la Suisse s'est finalement laissée devancer par l’Allemagne!

A.A.: Quelles sont les prestations fournies par Solstis exactement?

J.B.: Solstis fournit pratiquement l'ensemble des services dans la chaine de production d'énergie photovoltaïque. Cela va de la fabrication des cellules et des modules, à l’installation, au financement et à l’exploitation des centrales, en passant par l’extraction de En Suisse, nous assurons l'installation de projets allant de 10 à 10'000 m2, au niveau international les projets sont toujours d'envergure. L'activité principale de la société reste cependant la distribution, grâce aux vastes réseaux qu’elle possède en Suisse et en France, surtout depuis le moratoire nucléaire de 2006. Sans surprise, pour la fabrication des panneaux, les chinois qui détiennent la grande part du marché, avec un produit sur dix qui vient de la Chine, en raison des coûts de production et des prix donc, dix fois moins chers. Mais ceci vaut plutôt pour les grosses centrales, car les particuliers, eux, préfèrent les produits suisses ou européens, dont la qualité est plus constante. Nous utilisons le cristalline -mono ou poli- à base de silicium, qui représente actuellement près de 95% du marché. Il existe bien une technologie alternative dite "couche mince" sur le marché suisse, mais son rendement est deux fois inférieur au cristalline. Pour équiper une maison familiale de cette technologie raffinée, il faut compter entre 10 et 15'000 francs suisses.

A.A.: Vous offrez maintenant vos services en Afrique du Nord et au Moyen Orient. Quelles sont vos prestations sur ces marchés?

J.B.: Solstis était principalement active en Suisse et en Allemagne, mais depuis deux ans, nous avons souhaité diversifier nos investissements et avons étendu nos activités au Moyen orient et en Afrique du Nord. Sur la base de notre réseau personnel, assez fourni, nous avons déjà réalisé plusieurs projets au Liban, au Soudan, au Kuwait, et venons d'ouvrir « Solstis Tunisie » à Tunis. Dans les pays arabes, nous n'employons pas un modèle rigide mais restons ouverts à toutes propositions. Vu l'étendue de nos services, distribution, engineering et financement de projets, nous sommes en mesure d'apporter notre expertise et notre savoir-faire pour toutes les phases de projets photovoltaïques, qu'il s'agisse d'analyser les besoins et effectuer les calculs, de planifier la réalisation d'installation, ou simplement de livrer des matériaux.

A.A.: Comment voyez-vous l’avenir de l’énergie photovoltaïque dans le monde Arabe?

J.B.: Solstis travaille depuis deux dans le monde arabe, avec de grands projets qui ont pour objectif d’injecter le courant vert dans les réseaux. Nous observons une prise de conscience très rapide quant au fait que l'on peut plus imaginer extraire du pétrole indéfiniment pour produire de l'électricité. Certains ont également compris le potentiel existant à produire localement de l'électricité grâce au solaire et réduire la consommation endogène de pétrole, pour favoriser plutôt l'exportation de ce carburant. L'Afrique du Nord et le Moyen Orient représentent un marché gigantesque, avec une diversité remarquable entre les pays. Bien que les pays ne soient pas homogènes, il existe une similarité dans les besoins. Par exemple, l'une des particularités dans ces régions est la présence importante de poussière, un facteur qui réduit l’efficacité des installations. Pour gérer cette caractéristique, nous proposons des verres autonettoyants. Nous réalisé des projets tant au Koweït, qu'en Arabie Saoudite, au Soudan, au Liban, en Tunisie et en Algérie. À terme, nous souhaitons collaborer avec les partenaires arabes pour assurer un transfert de savoir-faire dans ce domaine. Vu notre taille, nous souhaiterions nous focaliser sur une région pour assurer une coopération plus dense et tracer ensemble le chemin vers un avenir énergétique prometteur.

A.A.: Pourquoi choisir le solaire?

J.B.: Plusieurs facteurs incitent les utilisateurs à opter pour le solaire en Suisse, et parmi eux sans doute une volonté de produire sa propre électricité, de manière plus propre, comme le recommandent les principes du développement durable. Une option largement soutenue par des subventions ou des mesures fiscales, qui renforcent la motivation des utilisateurs. Les producteurs industriels quant à eux, y gagnent aussi grâce au tarif de rachat garanti par la Confédération, qui favorise l’investissement sur le long terme. Par ailleurs, le coût de production de l'énergie ne cesse de baisser, c'est l'une des caractéristiques de marché photovoltaïque. Aujourd'hui, le prix ne représente que 10% de celui d'il y a vingt ans. Concernant le facteur climatique, si des différences de rendement existent entre les régions géographiques, il est possible de produire de l’énergie photovoltaïque malgré un taux d’ensoleillement très bas. D'ailleurs, si nous arrivions à stocker l’énergie solaire que la terre reçoit pendant une demi-heure nous pourrions satisfaire les besoins en électricité pour toute l’humanité pendant une année! Mais les freins à l’énergie solaire existent, notamment en raison des grands projets d’investissements dans les énergies fossiles ou le nucléaire: Le basculement vers l’énergie renouvelable implique un changement de modèle. Car au-delà de l’énergie, il y a un choix fait par les humains. Plus concrètement, pour promouvoir l’énergie renouvelable il faut décentraliser la production électrique. Enfin l’énergie renouvelable demande une responsabilisation à la fois chez les producteurs et chez les consommateurs.

A.A: L’énergie photovoltaïque est-elle vraiment écologique? On parle d’énergie grise du fait que des substances toxiques entrent dans la fabrication des cellules photovoltaïque?

J.B.: Cela varie selon l’altitude en fait! En Europe, il faudrait compter entre une année et deux ans pour produire l’électricité nécessaire à la fabrication des panneaux solaires. Au niveau de recyclage, 95% des cellules photovoltaïques est constitué de verre agrémenté d'un peu d’argent et d’aluminium. La quantité de substance chimique est donc très minime, sachant qu’une taxe de recyclage est imposée sur chaque panneau.

A.A.: Qu'en est-il de la problématique du stockage de l'énergie photovoltaïque?

J.B.: Pour une meilleure utilisation de l’énergie photovoltaïque, un système de stockage efficace est en effet primordial. Actuellement, des possibilités existent grâce à des batteries. Cette technologie est en plein développement, comme l'était la fabrication des cellules photovoltaïques il y a vingt ans, et est fort prometteuse.

A.A.: A votre avis, y a-t-il compétition entre l’énergie renouvelable et l’énergie fossile ?

J.B.: Pas vraiment, car elles sont complémentaires! A long terme il n’y aura plus d’énergie fossile, chacun le sait, l’avenir est donc pour l’énergie renouvelable. Quant au prix de l’électricité, il varie d’une région à l'autre, comme le prix du pétrole. Le prix de l’énergie solaire s'avère parfois même compétitif par rapport à celui de l’énergie fossile, notamment grâce au « Feed-in-tarif». Dans les endroits isolés, éloignés des centrales de production électrique traditionnelle, le voltaïque est également plus avantageux. Les projets dits « Fuel saving » constituent un autre exemple intéressant: les génératrices d’électricité qui utilisent le pétrole installent des photovoltaïques pour économiser la consommation de l’énergie fossile. Si le développement des énergies renouvelables en Suisse a été possible grâce au subventionnement public, aujourd'hui je considère que l’énergie photovoltaïque est compétitive sans même cette subvention.

A.A.: Est-ce que l’ouverture du marché électrique est une condition pour le développement de l’énergie photovoltaïque?

J.B.: Non. Je rappelle que le peuple suisse s’est opposé à l’ouverture de marché électrique, parce qu'il considère que l’électricité est un bien public essentiel à la population et souhaite donc en conserver le contrôle total. Or, nous savons que libérer le marché électrique engendre un changement de paradigme, qui favorise la production dans un but unique de profit, avec des effets environnementaux considérables. Par ailleurs, la libération du marché ne conduit pas forcément à une baisse des prix: en Suisse par exemple, les prix sont déjà bas.

A.A.:Quelle est votre perception de la culture des affaires dans le monde arabe?

J.B.: Je pense qu'il faut prendre plus de temps dans les pays Arabes qu’on Suisse, car le relationnel et les contacts avec les partenaires potentiels exigent un investissement. Mais une fois une relation solide établie, il est alors plus facile de réaliser des projets.

According to the interview of Indrajit Sen with Salim bin Nasser Al Aufi, Undersecretary at the Ministry of Oil and Gas, at arabianindustry website, Oman’s oil production may go down a little bit in 2016, compared to 2015. One main reason for this drop is some planned activities that will take some production away. The focus will be more on activities that have as little impact as possible on production, including one or two rigs that they decided to shelve.

Oil prices have tumbled by over 40% since the start at the year, with brent crude - the global benchmark – presently trading at around $36 a barrel.

Asked if capital expenditure will be cut for 2016 in light of declining oil prices, the official said, “We have already planned in terms of what activities will be executed in 2016. We have reduced the budget to a large extent to the things that we think are very critical and are important for execution.”

“The only thing that probably remains for the companies to do is to go back and revise their own activities and make sure they become a little bit more efficient. But in terms of cutting activities, I think we have already gone past that bridge,” he noted.

Asked what the break-even cost of production for Oman would be, the undersecretary said, “We can go down to as low as it takes. It does not matter because.... ‘shutting in’ is going to cost us more money because you still need to pay for maintenance; you still need to pay for employment and so on.”

Source: http://www.arabianindustry.com/oil-gas/news/2015/dec/23/omans-oil-production-to-drop-in-2016-budget-cut-5244538/

Propos recueillis par Ayman Abualkhair

 

Solstis, bureau d'étude, de réalisation et de commercialisation de l'énergie voltaïque, est l'une des entreprises les plus pointues en matière d'énergie solaire en Suisse. Elle a largement contribué au développement du marché dans le pays. Aujourd'hui, elle apporte son expertise et ses services aux marchés d'Afrique du Nord et du Moyen Orient. Rencontre avec Jacques Bonvin, co-fondateur.                                           

Solstis est née en 1996, de l'association de deux chercheurs au laboratoire de l’Energie Solaire et de Physique du Bâtiment de l'EPFL, Jacques Bonvin et Pascal Voltaire. Alors chargés de l’installation de panneaux photovoltaïques sur les immeubles de l'EPFL, les deux ingénieurs travaillent sur un système qui permettrait une intégration "esthétique" des panneaux solaires, perçus de manière plutôt négative à l'époque. Comme de coutume dans le monde académique, leurs travaux ont donné lieu à diverses publications. Mais c'est pour répondre aux besoins similaires d'autres sociétés que les deux compères décident d'acheter les droits de développement de ces systèmes, et de créer leur propre entreprise d'étude pour assurer la commercialisation des panneaux photovoltaïques. L’EPFL a soutenu les deux associés en leur permettant de développer leurs prestations tout en conservant un emploi à mi-temps en tant que chercheurs. Mandatée ensuite par la Confédération pour assurer le développement de ce type d’énergie en Suisse romande dès l'apparition des bourses solaires dans les années 2000, Solstis a pu rapidement élargir sa clientèle et développer son expertise. Aujourd'hui, la société emploie 45 employés fixes et 15 temporaires, sert de nombreux clients en Suisse comme en Allemagne, et bientôt au Moyen orient et en Afrique du Nord, pour un chiffre d’affaire annuel de 30 millions de francs.

 

A.A.: Quelle est la place de la Suisse dans l’industrie photovoltaïque ?

J.B: Jusqu'en 2000, la Suisse était le numéro un mondial de l’énergie photovoltaïque, avec le plus mètres carrés posés par habitant. Notre société a d'ailleurs joué un rôle clé dans la création du marché photovoltaïque helvétique! Le cadre législatif a largement conditionné ce résultat, notamment en raison du vote populaire de 1999 imposant un moratoire sur le nucléaire pour 10 ans. Les investissements ont été gelés, mais la recherche dans le domaine des énergies renouvelables a parallèlement été favorisée: les contributions suisses étaient très attendues lors des symposiums internationaux. L'Allemagne a rapidement suivi avec une loi appelée "Aparei Energie Gezeit" (AEG), introduisant le fameux « Feed-in-Tarif», c'est-à-dire un prix d’achat fixe pour l’énergie renouvelable garanti sur une certaine période, afin d’encourager les fournisseurs à produire. Cette mesure s'inspirait initialement d'une initiative suisse introduite à Burgdorf, près de Berne, en 1992 (le Burgdorf Model, à 1.20 CHF/ kWh). Mais suite au refus populaire de généraliser la règle à tout le pays, la Suisse s'est finalement laissée devancer par l’Allemagne!

 

A.A.: Quelles sont les prestations fournies par Solstis exactement?

J.B.: Solstis fournit pratiquement l'ensemble des services dans la chaine de production d'énergie photovoltaïque. Cela va de la fabrication des cellules et des modules, à l’installation, au financement et à l’exploitation des centrales, en passant par l’extraction de En Suisse, nous assurons l'installation de projets allant de 10 à 10'000 m2, au niveau international les projets sont toujours d'envergure. L'activité principale de la société reste cependant la distribution, grâce aux vastes réseaux qu’elle possède en Suisse et en France, surtout depuis le moratoire nucléaire de 2006. Sans surprise, pour la fabrication des panneaux, les chinois qui détiennent la grande part du marché, avec un produit sur dix qui vient de la Chine, en raison des coûts de production et des prix donc, dix fois moins chers. Mais ceci vaut plutôt pour les grosses centrales, car les particuliers, eux, préfèrent les produits suisses ou européens, dont la qualité est plus constante. Nous utilisons le cristalline -mono ou poli- à base de silicium, qui représente actuellement près de 95% du marché. Il existe bien une technologie alternative dite "couche mince" sur le marché suisse, mais son rendement est deux fois inférieur au cristalline. Pour équiper une maison familiale de cette technologie raffinée, il faut compter entre 10 et 15'000 francs suisses.

 

A.A.: Vous offrez maintenant vos services en Afrique du Nord et au Moyen Orient. Quelles sont vos prestations sur ces marchés?

J.B.: Solstis était principalement active en Suisse et en Allemagne, mais depuis deux ans, nous avons souhaité diversifier nos investissements et avons étendu nos activités au Moyen orient et en Afrique du Nord. Sur la base de notre réseau personnel, assez fourni, nous avons déjà réalisé plusieurs projets au Liban, au Soudan, au Kuwait, et venons d'ouvrir « Solstis Tunisie » à Tunis. Dans les pays arabes, nous n'employons pas un modèle rigide mais restons ouverts à toutes propositions. Vu l'étendue de nos services, distribution, engineering et financement de projets, nous sommes en mesure d'apporter notre expertise et notre savoir-faire pour toutes les phases de projets photovoltaïques, qu'il s'agisse d'analyser les besoins et effectuer les calculs, de planifier la réalisation d'installation, ou simplement de livrer des matériaux.

 

A.A.: Comment voyez-vous l’avenir de l’énergie photovoltaïque dans le monde Arabe?

J.B.: Solstis travaille depuis deux dans le monde arabe, avec de grands projets qui ont pour objectif d’injecter le courant vert dans les réseaux. Nous observons une prise de conscience très rapide quant au fait que l'on peut plus imaginer extraire du pétrole indéfiniment pour produire de l'électricité. Certains ont également compris le potentiel existant à produire localement de l'électricité grâce au solaire et réduire la consommation endogène de pétrole, pour favoriser plutôt l'exportation de ce carburant. L'Afrique du Nord et le Moyen Orient représentent un marché gigantesque, avec une diversité remarquable entre les pays. Bien que les pays ne soient pas homogènes, il existe une similarité dans les besoins. Par exemple, l'une des particularités dans ces régions est la présence importante de poussière, un facteur qui réduit l’efficacité des installations. Pour gérer cette caractéristique, nous proposons des verres autonettoyants. Nous réalisé des projets tant au Koweït, qu'en Arabie Saoudite, au Soudan, au Liban, en Tunisie et en Algérie. À terme, nous souhaitons collaborer avec les partenaires arabes pour assurer un transfert de savoir-faire dans ce domaine. Vu notre taille, nous souhaiterions nous focaliser sur une région pour assurer une coopération plus dense et tracer ensemble le chemin vers un avenir énergétique prometteur.

 

A.A.: Pourquoi choisir le solaire?

J.B.: Plusieurs facteurs incitent les utilisateurs à opter pour le solaire en Suisse, et parmi eux sans doute une volonté de produire sa propre électricité, de manière plus propre, comme le recommandent les principes du développement durable. Une option largement soutenue par des subventions ou des mesures fiscales, qui renforcent la motivation des utilisateurs. Les producteurs industriels quant à eux, y gagnent aussi grâce au tarif de rachat garanti par la Confédération, qui favorise l’investissement sur le long terme. Par ailleurs, le coût de production de l'énergie ne cesse de baisser, c'est l'une des caractéristiques de marché photovoltaïque. Aujourd'hui, le prix ne représente que 10% de celui d'il y a vingt ans. Concernant le facteur climatique, si des différences de rendement existent entre les régions géographiques, il est possible de produire de l’énergie photovoltaïque malgré un taux d’ensoleillement très bas. D'ailleurs, si nous arrivions à stocker l’énergie solaire que la terre reçoit pendant une demi-heure nous pourrions satisfaire les besoins en électricité pour toute l’humanité pendant une année! Mais les freins à l’énergie solaire existent, notamment en raison des grands projets d’investissements dans les énergies fossiles ou le nucléaire: Le basculement vers l’énergie renouvelable implique un changement de modèle. Car au-delà de l’énergie, il y a un choix fait par les humains. Plus concrètement, pour promouvoir l’énergie renouvelable il faut décentraliser la production électrique. Enfin l’énergie renouvelable demande une responsabilisation à la fois chez les producteurs et chez les consommateurs.

 

A.A: L’énergie photovoltaïque est-elle vraiment écologique? On parle d’énergie grise du fait que des substances toxiques entrent dans la fabrication des cellules photovoltaïque?

J.B.: Cela varie selon l’altitude en fait! En Europe, il faudrait compter entre une année et deux ans pour produire l’électricité nécessaire à la fabrication des panneaux solaires. Au niveau de recyclage, 95% des cellules photovoltaïques est constitué de verre agrémenté d'un peu d’argent et d’aluminium. La quantité de substance chimique est donc très minime, sachant qu’une taxe de recyclage est imposée sur chaque panneau.

 

A.A.: Qu'en est-il de la problématique du stockage de l'énergie photovoltaïque?

J.B.: Pour une meilleure utilisation de l’énergie photovoltaïque, un système de stockage efficace est en effet primordial. Actuellement, des possibilités existent grâce à des batteries. Cette technologie est en plein développement, comme l'était la fabrication des cellules photovoltaïques il y a vingt ans, et est fort prometteuse.

 

A.A.: A votre avis, y a-t-il compétition entre l’énergie renouvelable et l’énergie fossile ?

J.B.: Pas vraiment, car elles sont complémentaires! A long terme il n’y aura plus d’énergie fossile, chacun le sait, l’avenir est donc pour l’énergie renouvelable. Quant au prix de l’électricité, il varie d’une région à l'autre, comme le prix du pétrole. Le prix de l’énergie solaire s'avère parfois même compétitif par rapport à celui de l’énergie fossile, notamment grâce au « Feed-in-tarif». Dans les endroits isolés, éloignés des centrales de production électrique traditionnelle, le voltaïque est également plus avantageux. Les projets dits « Fuel saving » constituent un autre exemple intéressant: les génératrices d’électricité qui utilisent le pétrole installent des photovoltaïques pour économiser la consommation de l’énergie fossile. Si le développement des énergies renouvelables en Suisse a été possible grâce au subventionnement public, aujourd'hui je considère que l’énergie photovoltaïque est compétitive sans même cette subvention.

 

A.A.: Est-ce que l’ouverture du marché électrique est une condition pour le développement de l’énergie photovoltaïque?

J.B.: Non. Je rappelle que le peuple suisse s’est opposé à l’ouverture de marché électrique, parce qu'il considère que l’électricité est un bien public essentiel à la population et souhaite donc en conserver le contrôle total. Or, nous savons que libérer le marché électrique engendre un changement de paradigme, qui favorise la production dans un but unique de profit, avec des effets environnementaux considérables. Par ailleurs, la libération du marché ne conduit pas forcément à une baisse des prix: en Suisse par exemple, les prix sont déjà bas.

 

A.A.:Quelle est votre perception de la culture des affaires dans le monde arabe?

J.B.: Je pense qu'il faut prendre plus de temps dans les pays Arabes qu’on Suisse, car le relationnel et les contacts avec les partenaires potentiels exigent un investissement. Mais une fois une relation solide établie, il est alors plus facile de réaliser des projets.

 

by Jane Drake-Brockman and Max Thompson*

The threat of climate change has governments and citizens clamouring for an end to ‘business as usual’ and a shift towards an environmentally sustainable economy. Demographic trends create challenges.

 

Figurant parmi les nations les plus prospères au monde, le rayonnement international de la Suisse tient en grande partie à sa capacité d’innovation technologique, s’affirmant depuis une quinzaine d’années. Les activités High-tech constituent la clef de voûte du développement de l’industrie et bordent l’ensemble des secteurs économiques. Elles touchent aussi bien l’agro-alimentaire que l’industrie pharmaceutique, les biotechnologies et technologies médicales, les microtechnologies, les machines et équipements mais aussi les technologies de l’information et de la communication.

Grâce aux importants investissements consacrés à la recherche et le développement, aux solides liens tissés avec les instituts de recherches et les hautes écoles ainsi que les mesures mises en place en matière de protection des innovations et de brevetabilité, les entreprises réussissent le transfert de la recherche à l’industrie plaçant ainsi la Suisse parmi les pays les plus compétitifs.

Les dépenses en recherche et développement s’élèvent à 2,9% du PIB, un taux supérieur à la moyenne européenne qui est de 1,9%. Par ailleurs, les produits de hautes technologies contribuent colossalement à la croissance des exportations. Sur la période 2002 à 2012, les exportations de produits de hautes technologies passent de 30,5 à plus de 48 milliard de CHF, soit une croissance annuelle de 4,7%. Des organismes tels

 

que la CTI (commission pour la technologie et l’innovation) et le FNS (Fond national suisse) font de la recherche une priorité nationale. Abritant le plus grand campus universitaire, de nombreux centres de recherches et les sièges de plusieurs multinationales, le Canton de Vaud représente le principal pôle d’innovation et de recherche en Suisse, notamment dans les domaines des biotechnologies, des micro et nanotechnologies, des TIC et des technologies de l’énergie et de l’environnement.

De la montre qui sauve des vies aux bijoux intelligents signalant la quantité d’UV reçue     en passant par les systèmes de guidage des tracteurs par GPS, la haute technologie mobilise l’ensemble des secteurs de l’économie et intervient désormais dans tous les domaines de la vie.

 

 

Comptabilisant plus de 350 millions d’habitants et une économie de plus de 2800 milliards de dollars, le monde arabe englobe 22 pays partageant une même langue et des similarités ethniques, religieuses et culturelles. Ils présentent néanmoins de grandes hétérogénéités du point de vue démographique, économique, politique et institutionnel. S’agissant de l’accès et l’utilisation des technologies de l’information et de la communication, et plus spécifiquement de l’évolution de l’usage et de la pénétration de l’internet, on relève de grandes disparités aussi bien à l’intérieur du monde arabe qu’avec les pays développés du reste du monde.

Ce n’est que dans les années 1990 que l’internet à été introduit dans le monde arabe. Globalement, c’est à partir de 1997 que de fortes progressions sont constatées; marquant toutefois le début d’un fossé numérique expliqué notamment par les inégalités de développement préexistantes. Au regard des infrastructures mises en place et de l’importance des entreprises de télécommunication, le marché de l’internet dans le Monde Arabe est largement dominé par les pays du Golfe. Ils affichent d’ailleurs le plus grand nombre d’internautes, les rendant comparables aux pays occidentaux. Pour cause, en 2014, Bahreïn, les Emirats Arabes Unis, le Qatar et le Koweït enregistrent un taux de pénétration de plus de 92%, suivis, non loin, par Oman et l’Arabie Saoudite avec, respectivement, 80% et 67%. Opérant dans plus de quatorze pays sur les continents africain et asiatique, et avec plus de 364 millions de souscripteurs, les groupes Saudi Telecom Company (STC), Etisalat des Emirats Arabes Unis, Zain Group du Koweït, Qatar Telecom (Qtel) et Bahreïn Telecommunications company (Batelco) figurent parmi le fleuron des vingt entreprises de télécommunication de la région Moyen Orient et Afrique ; rivalisant ainsi avec des concurrents d’envergure internationale tels que Vodafone aux Royaume-Uni ou encore Airtel en Inde. En 2014, Etisalat est élue 12ème plus grand opérateur de téléphonie dans le monde et désignée, en 2012, comme étant l’entreprise la plus puissante aux Emirats Arabes Unis.

Dans la région dite du Machrek, c’est la Jordanie qui détient le record avec un taux de pénétration avoisinant les 90%, suivie par le Liban avec 80.7% ; loin derrière se trouve la Syrie et l’Irak dont les taux n’excèdent pas 26,2% et 9,2%. Indubitablement corrélée avec le niveau de développement, la diffusion des technologies de l'information et de la communication (TIC) laisse, immanquablement, en marge le Yémen, la Mauritanie, Djibouti, les Comores et la Somalie considérés parmi les pays les plus pauvres du monde arabe. Au sein du Maghreb, l’internet a connu une ascension remarquablement supérieure à la moyenne africaine, à travers, notamment, les démarches volontaristes des gouvernements et les initiatives prises en matière de développement technologique. La Tunisie et le Maroc se révèlent les plus dynamiques ; entre 2006 et 2014, le nombre d’internautes est passé de 835 000 à plus de 5 millions en Tunisie et de 3,5 millions à plus de 20 millions au Maroc, représentant des taux de pénétration respectifs de 46,2% et 61.3%, supérieurs à la moyenne mondiale qui est de 42,3%.

En dépit d’une apparente fracture numérique, la montée des réseaux sociaux démontre l’évolution des usages de l’internet. Devenus source d’information et de socialisation, Facebook, Twitter et linkedin, les trois plus grands réseaux sociaux américains conquièrent le monde arabe. Facebook détient plus de 54 millions d’utilisateurs dont prés d’un quart proviennent de l’Égypte. Linkedin et Twitter se frayent également une place non négligeable avec 5 et 4 millions d’usagers ; l’Arabie Saoudite représentant à elle seule prés de la moitié des utilisateurs de Twitter.

Toutefois, à l’exception des pays du Golfe, on constate que l’accès au service internet de haut débit reproduit les divisions de la société quant aux niveaux de richesses et d’éducation. En effet, des millions de personnes n’ont pas encore les moyens de s’offrir ce service et restent en marge de la révolution de l’information définissant le monde moderne.

 

Après une croissance sans précédent du secteur immobilier à Dubaï entre 2002 et 2008, le marché a été durement touché par l’éclatement de la bulle spéculative et la crise financière globale qui s’ensuivit. Les prix des biens immobiliers résidentiels ont amorcé une chute qui n’a été jugulée qu’à la fin 2011. En 2014, 109 milliards de dirhams émiratis (30 milliards de dollars) ont été investis dans le secteur immobilier par un peu plus de 41 000 investisseurs - les 2/3 de ces investissements étant le fait d’étrangers (Indiens, Pakistanais et Britanniques principalement). Pour autant, et contrairement à une idée largement reçue, une villa classique à Dubaï est jusqu’à 7 fois moins chère qu’à Londres, et même 22 fois moins qu’à Monaco.

 

Depuis 2011, avec le renouveau de l’attractivité de Dubaï, on assiste toutefois à une revalorisation des biens immobiliers : le résidentiel a vu ses prix augmenter de pratiquement 35% en 2013, le rythme annuel de croissance fléchissant légèrement au premier trimestre 2014 à 27,7%. Selon la Banque Centrale, une part importante de cette hausse est le fait d’acheteurs non résidents. Certains projets immobiliers annulés depuis la crise de 2008 sont revenus sur le marché, tandis que les perspectives de fréquentation touristique alimentent de nouveaux projets. La ville de Dubaï s’est notamment vue attribuer l’organisation de l’Exposition Universelle de 2020, ce qui a permis l’éclosion et le relancement de projets immobiliers importants : Mohammed Bin Rashid City, Bluewaters Island, Dubaï Water Canal, Dubaï Adventure Studios, MughalGardens, pour ne citer qu’eux…

 

Le risque d’éclatementd’une nouvelle bulle est donc bien réel, d’autant plus que les mesures prudentielles adoptées par la Banque Centrale (comme le doublement, de 2% à 4% ,de la taxe sur les frais d’enregistrement et le plafond d’endettement imposé aux achats immobiliers) n’ont qu’un effet limité sur la spéculation. En effet, des pratiques de revente spéculative à très court terme de biens acquis sur plan (« flipping ») ont fait leur réapparition, tandis qu’une part croissante des transactions immobilières se fait en liquide.

 

Néanmoins, un rapport du Fonds Monétaire International (FMI) datant de juin 2014 avance que Dubaï montre aujourd'hui davantage de signes de résistance et de capacité de résilience aux chocs économiques par rapport à sa situation d’avant 2008. En témoigne la part moindre du secteur de la construction dans l’économie de l’émirat : il représente environ 8% en 2013, contre 14% 5 ans auparavant, la croissance reposant aujourd'hui sur une plus grande diversification économique. Par ailleurs, le système bancaire apparaît désormais plus sain et plus liquide, et des progrès ont été accomplis dans la restructuration de la dette privée (rallongement des délais de paiement). Les autorités de Dubaï vont également présenter, courant 2015, de nouvelles réglementations qui auront pour effet de contenir une éventuelle flambée des prix, à commencer par un Code de l’investisseur immobilier qui délimite et garantit les droits et devoirs des acheteurs et des vendeurs. La définition d’un index des prix immobiliers, qui permettra de contrôler l’évolution des prix des actifs immobiliers résidentiels, est en cours d’étude. Cela dit, Investir dans l’immobilier à Dubaï n’est pas seulement un placement financièrement gratifiant mais aussi et surtout, c’est un placement sur et sécurisé.

 

Investment compass

Le recours à une agence de cours à une agence de courtiers en immobilier est un passage quais obligé pour mener à bien votre projet d’investissement immobilier à Dubaï. Elle vous renseignera sur les quartiers et les biens les plus intéressants en fonction de vos contraintes budgétaires et vos projets ; elle vous informera en plus des dernières évolutions règlementaires. Pour éviter les mauvaise surprises, veiller à consulter plusieurs agences et n’hésitez surtout pas à réclamer leur agrément auprès de la Real Estate Regulatory Agency (RERA), rattachée au Dubaï Land Department.

Plus de détails sur le site du Land Department du Gouvernement de Dubaï

 

Par: Amel Ben Zakour

La baisse récente du prix du pétrole, qui a reculé de plus de 55% depuis septembre 2014, pourrait constituer une aubaine temporaire pour les pays importateurs avec le risque de léser les pays exportateurs. Ces derniers, se situant dans les régions du Moyen-Orient, de l’Afrique du Nord, du Pakistan, de l’Afghanistan (MOANAP), du Caucase et de l’Asie Centrale (CAC) , doivent affronter de nouvelles réalités économiques. En effet, avec un prix d’équilibre du baril de pétrole brut qui se stabilisera entre 50 et 70 dollars en 2015[1], leurs recettes d’exportation de pétrole devraient diminuer considérablement. Selon une estimation du FMI, les recettes des pays du conseil de coopération du golf devraient baisser d’environ 300 milliards de dollars[2].

Source : prixdubaril.com

Ce qui tire les prix du pétrole vers le bas est la confrontation de l’offre et la demande. Le ralentissement considérable de certaines économies, comme l’économie chinoise, a affaiblit la demande. En chine, la croissance de l’industrie est inférieure à 7% par an[3] et plusieurs secteurs industriels stagnent ce qui entraine une diminution de la consommation de pétrole. En ce qui concerne l’offre, elle a été abondante et a dépassé la demande. Cet écart excédentaire est dû essentiellement à l’exploitation du gaz de schiste aux Etats Unis et au refus de l’OPEP de limiter sa production de l’or noir. Selon Patrick Artus, chef économiste et membre du comité exécutif de Natixis, l'écart entre capacité de production mondiale et demande mondiale de pétrole est considérable, il s’élève à 6 millions de barils par jour[4].

Par ailleurs, la politique monétaire actuelle de la FED impacte négativement le prix du baril via l’appréciation du dollar et le mouvement haussier des taux de d’intérêt réels.

Les pays exportateurs accuseront moins de recettes et leurs excédents budgétaires et soldes extérieurs risquent de diminuer. Selon un rapport de la Banque Mondiale, certains pays producteurs de pétrole sont plus vulnérables que d’autres tels que la Lybie et le Yémen. L’Iran et l’Irak enregistreraient une baisse de leur balance commerciale de plus de 10% du PIB en 2015[5].

Les pays exportateurs de pétrole disposant de larges réserves ont une situation économique moins critique, tels que les pays exportateurs faisant partie du Conseil de coopération du Golf. L’Arabie Saoudite est parmi les pays les plus à même à faire face à cette chute du prix des pétroles vu l’importance de ses réserves.

Le FMI recommande aux pays exportateurs « d’ajuster progressivement leurs dépenses, réformer leurs subventions énergétiques et diversifier leur économie en dehors du pétrole »[6].

Pour les pays exportateurs qui vont trouver des difficultés à faire face à leurs dépenses publiques, Lili Mottaghi, économiste de la Banque mondiale pour la région MENA, recommande « d’effectuer des ponctions sur leurs réserves, de contracter des dettes, et/ou de réduire les dépenses au titre des subventions aux carburants et des traitements dans le secteur public » [7].

 

[1] Source : IFP EN, Mars 2015 (http://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-)

[2] FMI, Janvier 2015.

[3] Alternatives Economiques, Novembre 2014.

[4] Op.cit.

[5] Banque Mondiale, Janvier 2015.

[6] Bulletin du FMI, Janvier 2015.

[7] Banque Mondiale, Janvier 2015.

 

 

 

14 millions : tel est le nombre de touristes accueillis par Dubaï et Abu Dhabi en 2013, soit une augmentation de plus de 250% en dix ans... et seulement un tiers des visiteurs prévus à l’horizon 2024 ! La santé florissante du tourisme émirati est le résultat d’une volonté politique, relayée et concrétisée par les investisseurs privés et publics.

Stratégiquement situés au carrefour des continents asiatique, africain et européen, à moins de 4 heures d’avion pour un tiers de la population mondiale, les EAU sont LA destination touristique montante, aux perspectives les plus prometteuses. Si Dubaï et Abu Dhabi ont conquis leurs millions de visiteurs grâce à une infrastructure hôtelière étoffée et haut de gamme, une architecture avant-gardiste – Burj Khalifa est à ce jour la plus haute tour jamais construite (828 m) – et d’innombrables attractions ludiques et commerciales, les autres émirats proposent, à l’inverse, une expérience plus authentique, ancrée dans les trésors culturels, historiques et naturels de la région : Sharjah a ainsi été désignée Capitale de la culture islamique en 2014, tandis que Ras Al Khaymah est la destination tendance des « locaux », avec ses 64 kms de plages de sable blanc baignées d’eaux turquoises. Le tourisme d’affaires n’est quant à lui pas en reste : les EAU sont devenus un « spot » mondialement réputé pour les MICE – Meetings, Incentives, Conventions and Exhibitions.

 

La diversité et l’exhaustivité de l’offre touristique émiratie explique les résultats exceptionnels et l’impact grandissant du secteur dans une économie qui repose toujours sur la rente issue des hydrocarbures. Selon les données 2013 du World Travel&Tourism Council, le tourisme a contribué à un peu plus de 14% du Produit Intérieur Brut (PIB) des EAU, ce qui en fait, juste derrière les services financiers, un acteur économique plus influent que l’éducation et les industries automobile ou chimique. En termes d’emploi, le secteur a été à l’origine de la création de plus d’un poste sur dix aux EAU : près de 395 000 emplois sont directement ou indirectement générés par le secteur, soit 22 fois plus que celui des hydrocarbures.

 

La croissance fulgurante du tourisme et de l’hôtellerie aux EAU et ses perspectives de développement placent dès à présent Dubaï en embuscade pour ravir prochainement à Londres sa place de ville accueillant le plus de touristes au monde (16 millions annuellement). Les autorités tablent en effet sur une croissance moyenne de +5% par an sur les dix prochaines années ; à titre de comparaison, le PIB global des Emirats augmentera de 2,6% par an durant cette période.

 

Ces chiffres résultent d’un programme de développement ambitieux, « Tourism Vision 2020 ». Approuvé en mai 2013 par S.E. Sheikh Mohammed Bin Rashid Al Maktoum, actuel Gouverneur de Dubaï, Vice-Président et Premier Ministre des EAU, et mis en œuvre par le DubaiDepartment of Tourism and Commerce Marketing, ce programme a pour objectif d’accélérer la transition de Dubaï d’un hub régional à une destination mondialement réputée pour son offre événementielle et de loisirs. Pour parvenir au doublement du nombre de touristes et au triplement de la contribution du secteur dans l’économie en 2020, les investisseurs publics et privés sont engagés conjointement à développer l’infrastructure requise : Al Maktoum International est appelé à devenir le plus grand aéroport au monde (160 millions de passagers à terme), 29 000 chambres d’hôtel seront créées d’ici 2016 afin de compléter les 113 000 déjà existantes et 45 000 supplémentaires seront aussià fournir pour 2020 afin d’accueillir les 25 millions de visiteurs attendus (dont 70% d’étrangers) de l’Exposition Universelle– une première dans la région Moyen-Orient / Afrique du Nord. En soutien à l’effort d’investissement colossalqui s’élève, selon les estimations officielles, à 7 milliards de dollars, une taxe spécifique – le « Tourismfee », d’un montant variant de 7 à 20 dirhams émiratis – est exigible depuis mars 2014 à tout client d’hôtel, d’appart-hôtel, guesthouse et résidences de villégiature aux EAU.

Bien plus que fortement recommandée, la destination « E.A.U » est désormais un passage obligé dans les circuits du tourisme mondial

About Us

Enjoy the power of entrepreneurs' platform offering comprehensive economic information on the Arab world and Switzerland, with databases on various economic issues, mainly Swiss-Arab trade statistics, a platform linking international entrepreneurs and decision makers. Become member and be part of international entrepreneurs' network, where business and pleasure meet.

 

 

Contact Us

Please contact us : 

Cogestra Laser SA

144, route du Mandement 

1242 Satigny - Geneva

Switzerland

We use cookies on our website. Some of them are essential for the operation of the site, while others help us to improve this site and the user experience (tracking cookies). You can decide for yourself whether you want to allow cookies or not. Please note that if you reject them, you may not be able to use all the functionalities of the site.