Composée entre autres de représentants de la santé (notamment des HUG) et de l'Université de Genève, du monde de la finance (notamment par le biais de la Banque Cantonale de Genève), de l'hôtellerie, de même que des sociétés actives en matière d'innovations technologiques (à l'instar d'ABB, dont l'entité genevoise produit les fameux bus électriques Tosa).

Nous avons eu le plaisir d’être accueillis par Vincent Subilia dans son bureau à la CCIG, un matin en décembre dernier. Celui-ci a répondu à nos questions.

Quel est le but de la visite ?

"Ce voyage dit de « Mairie » a été organisé par les services de Guillaume Barazzone. La CCIG a eu le plaisir d’y être associée en tant que représentant de l’économie genevoise. La visite s’est tenue dans plusieurs pays du Golfe arabe. Notre objectif étant de faire rayonner Genève et ses atouts économiques, ainsi que de remercier nos partenaires des pays du Golfe pour la confiance qu’ils accordent envers la Suisse et plus précisément Genève."

Ce n’est pas votre première visite dans ces pays du Golfe, vous en avez effectué une aux Emirats Arabes Unis en avril 2015. La visite de 2016 s’inscrit-elle dans la continuité de celle de 2015 ?

"Oui, ce fut donc bien un prolongement de la visite de 2015 faite par le Ministre de l’économie genevois Pierre Maudet, co-organisée par la CCIG. Les deux visites avaient pour objectif de valoriser Genève dans toutes ses dimensions. Nous marquons aussi notre fidélité auprès de ces pays."

Quels ont été les organisateurs de la visite ?

"La visite a été mise sur pied par le maire de Genève, la CCIG ayant mis à disposition ses nombreux contacts sur place, et prodigué différents conseils organisationnels. En 2015, la visite fut une collaboration directe entre la CCIG et l’Etat de Genève, avec l’appui de Switzerland Global Entreprise."

Où vous êtes-vous rendus lors de la visite ?

"Nous avons commencé la visite à Oman. Nous étions en nombre restreint, mais accompagnés par l’ancien président de la Confédération Adolf Ogi; l’objectif était de renforcer les liens Omani-Suisse. Ce pays étant un élément clé dans la région, dû à son état stabilisateur mais très authentique à la fois. Notre accueil fut de très haut niveau et de très grande qualité. L’idée étant, pendant notre visite, d’associer la visite à un évènement particulier. En l’occurrence à Oman, c’était le lancement de l’association d’amitié Omano-Suisse qui est co-présidée par l’ancien président de la confédération, Adolf Ogi. C’est une structure qui a pour vocation de consolider les liens entre Oman et la Suisse.

Après Oman, nous nous sommes rendus au Kuwait, afin de marquer les 50 ans d’amitié des relations diplomatiques entre la Suisse et le Kuwait. Ce fut une visite essentielle à nos yeux. Nous avons été là aussi reçus à très haut niveau par le Cheik Nasser al-Jaber al-Sabah, Premier ministre. Le lien qui nous lie avec le Kuwait est basé sur un capital de confiance mais aussi de la sympathie très prononcée. Ceci est notamment dût au fait que la Suisse a permis aux Koweitiens résidant en Suisse pendant l’invasion de 1990 de pouvoir y rester.

Notre voyage s’est terminé aux Emirats, en correspondance avec « Dubai Watch Week » qui accueillait un grand nombre d’horlogers genevois. Cette visite s’est effectuée en compagnie de Carlo Lamprecht, ancien Conseiller d'État. Le maire de Genève a inauguré les festivités. Notre voyage à Dubaï nous a permis d’approfondir nos liens avec le gouvernement, qui nous a aussi tous reçus à très haut niveau. Nous avons menés des pourparlers portant sur plusieurs accords et collaborations en cours. Nous avons rendu visite à la Chambre de commerce d’Abu Dhabi afin de formellement développer et établir nos liens qui nous unissent en termes de collaboration."

Quels ont été les secteurs concernés ?

"Dans plusieurs de ces pays, il y a actuellement une prise de conscience qui s’opère, afin de diversifier les sources de revenus, pour avoir un tissu économique plus résiliant. C’est pour cela que les « best practices » de Genève sont importants à leurs yeux. Le secteur de l’innovation était représenté avec une délégation comprenant une quinzaine de personnes. L’ABB est très actif en utilisation d’énergie solaire pour les transports. Nous sommes ravis de promouvoir l’innovation helvétique dans ce secteur. Plusieurs délégués faisaient également partie du volet académique, représentants de l’Université de Genève compris, notamment pour leur programme nommé « Global Studies », afin de nouer le dialogue avec d’autres institutions académiques sur place."

Le rôle des représentations suisses dans cette visite a été évoqué, notamment le travail fait par Maya Tissafi, Madame l’ambassadeur de la Suisse aux Émirats, qui a accompagné la délégation tout au long de sa visite aux Émirats, sans oublier Wolfgang Amadeus Brülhart, ancien Ambassadeur de la Suisse aux Émirats, Chef de Division Moyen-Orient et Afrique du Nord, Département fédéral des affaires étrangères, une personnalité très active au Moyen orient.

Avez-vous atteint les objectifs de votre visite ?

"Les résultats sont fructueux sous l’angle de la CCIG. A titre d’exemple, des discussions ont été initiées avec la Chambre de commerce d’Abu Dhabi afin de signer un accord. Nous sommes aussi en contact avec la Chambre de commerce de Dubaï, avec qui il est aussi important d’intensifier nos contacts. Une grande conférence en matière d’arbitrage, à laquelle la CCIG est associée, se tiendra en début d’année 2017, avec une communauté Suisse très présente à Dubaï."

Avez-vous assisté à des surprises lors de la visite ?

"Ce qui m’a le plus marqué fut la qualité de l’accueil qui nous a été réservé. Ceci montre bien le capital de fiabilité de la Suisse. Nous sommes un territoire ami et nous le devons à des années de soin apporté à nos relations. Bien-sûr, le facteur de la neutralité joue son rôle, car il ne faut pas oublier que nous sommes un îlot de stabilité  dans un monde complexe. Ce qui nous permet d’être un territoire fertile pour leurs propres investissements. Je tiens à ajouter que les HUG furent aussi représentés, ainsi qu’une clinique privée. Des représentants du secteur financier et hôtelier suisse ont aussi participé. De plus, le programme fut un véritable marathon, concentrant sur une semaine un maximum de réunions destinées à faire rayonner Genève".

Un exemple concret des rencontres effectuées  est celle avec Koweït Airways, car la compagnie va non seulement maintenir le rythme actuel des vols mais aussi établir des vols directs entre Genève et Kuwait; jusqu’à présent il faut voler par Frankfurt avant d’aller à Koweït, ce qui est très important vu le nombre des ressortissants koweïtis fréquentant Genève ainsi que le nombre de Suisses se rendant au Koweït.

Quelle est la date de votre prochaine visite ?

"Nous espérons nous rendre sur place le plus régulièrement possible car ce fut une expérience prometteuse et fructueuse. Genève offre le meilleur des deux mondes : la composante suisse, gage de fiabilité mais aussi d’innovation et le « brandin » genevois, village global ouvert sur le monde. Une carte que la CCIG entend jouer avec conviction dans les pays du Golfe, comme dans tous les marchés où elle accompagne ses Membres.."

Une visite dans les pays du Golfe est à la fois une expérience prometteuse et fructueuse!.