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December 2015
Thursday, 31 December 2015 01:00

Bahrain: Opening of the Dragon City

Bahrain’s Prime Minister Prince Khalifa Bin Salman Al Khalifa has inaugurated the Dragon City, a Chinese shopping mall, on the island of Muharraq. The city was the fruitful outcome of the outstanding Bahraini-Chinese relations.

HRH Premier officially opened the mega project, which was built by Diyar Al Muharraq on a total land area of 115,000 square metres at a total cost of $100 million. It includes more than 360 wholesale and retail stores.

The opening of the City is a result of Bahrain’s reputation as a country with a successful investment environment, Prince Khalifa said at the opening ceremony.

The launch of new mega investment projects in the kingdom reflects the investors’ confidence in the strength of the Bahraini economy, Prince Khalifa was quoted by the Bahrain News Agency (BNA) as saying.

Such projects also consolidate the kingdom’s competitive potential in attracting more capital, which supports the government’s strategy that is aimed at diversifying its sources of income, he added.

 

About Dragon City:

At a total cost of $100 million, Dragon City is spread over a total land area of 115,000 square meters with a built up area of 56,000 square meters. It is the first of its kind development in Bahrain, which will offer unique wholesale and retail opportunities to local consumers, trade customers and tourists. Dragon City encompasses Dragon Mall and a themed "Dining Village".

The Mall design is influenced with Chinese architectural and cultural aspects incorporating over 360 commercial units for both retail & wholesale trade, and additionally a 4,500 square meter area designated for warehouses and a car park large enough to accommodate 1,500 cars.

Source: Bahrain News Agency http://www.bna.bh/portal/en/news/703455

 

 

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Saudi Arabia, its finances hit by low oil prices, announced plans to shrink a record state budget deficit with spending cuts, reforms to energy subsidies and a drive to raise revenues from taxes and privatisation.

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Propos recueillis par Ayman Abualkhair

 

Lors d'un concours organisé en février 2015 à Dubaï, Mohammed ben Rachid Al Maktoum, vice-président et premier ministre des Emirats arabes unis a attribué un million de dollars à l'entreprise vaudoise Flyability pour son drone Gimball, choisi parmi une quarantaine de projets de drone à vocation humanitaire ou sociale. Interview avec le co-fondateur de Flyability, Patrick Thévoz:

 

A.A.: Vous avez réussi à trouver l’or à Dubaï alors que de nombreux regards sont tournés vers cette partie de monde très dynamique et médiatisée! Comment avez-vous fait?

 

P.T. : Gimball offre un bon compromis entre taille, solidité et temps de vol. Mais sa réelle valeur ajoutée c'est la sphère de protection qui l'enrobe et lui permet d'évoluer dans un environnement plein d'obstacles. Il peut ainsi être déployé dans des zones sinistrées et soutenir les opérations de secours par exemple. Or, être au service de l'humanité correspond aux critères de sélection du concours. Gimball a convaincu le jury malgré l'importante rivalité d'autres finalistes lors de la démonstration effectuée à Dubaï, qui a impressionné les observateurs: le drone a démontré sa capacité à voler dans des espaces fermés, voire confinés, très proche des personnes et des obstacles. Il peut aussi pénétrer des zones où l'humain ne peut s'aventurer, comme par exemple une zone radioactive, en haute altitude, d'accès impossible. En l'occurrence, lors de missions de recherche ou de sauvetage, il est nécessaire en cas d'incarcération d’utiliser des caméras pour inspecter le terrain, ce qui ouvre la voie à notre robot. Il offre une solution technique vraiment originale qui le distingue des modèles existants.

 

A.A. : Il existe des mini-robots, de la taille d’un papillon par exemple, à usage militaire. Flyability peut-elle offrir cet avantage?

P.T. : les possibilités de miniaturisation sont nombreuses, mais cela implique des coûts très élevés, pouvant atteindre cent mille dollars. Ce type de technologie n’est donc pas très accessible et ne correspond pas vraiment à nos objectifs. Mais cela ne nous a pas empêchés d’initier des travaux pour étudier le comportement en vol d'un tel engin et connaitre ses spécificités techniques. Nous savons ainsi qu'un moteur plus petit est moins efficace, tandis qu’une batterie plus petite possède moins d’autonomie.

 

A.A. : Le prix remporté à Dubaï correspond-il à une reconnaissance de la qualité de l’industrie high-tech en Suisse ?

P.T. : La Suisse a bien évidement une excellente expertise mais ne domine pas forcément partout au niveau international. En ce qui concerne la technologie liée aux drones, elle a su prendre le virage au bon moment et d'autres laboratoires rencontrent également un grand succès dans les cantons de Zurich et Vaud, notamment Sensefly, basée comme nous à Lausanne. La concurrence est donc importante mais il existe des niches très différentes car tout le monde n’a pas besoin du même drone: Sensefly a développé un drone volant à haute altitude et capable de faire une cartographie de grande surface en 3D. Gimball, lui, est capable d’entrer dans un bâtiment afin de filmer ou prendre des photos pour inspecter de petites pièces, par exemple à l’intérieur d’un central électrique ou d’un réservoir de stockage. Les produits se retrouvent donc davantage en position de complémentarité que de concurrence.

 

A.A. : Quelle a été la stratégie de marketing de Flyability pour passer du projet à la phase de commercialisation?

P.T. : Les deux phases sont interdépendantes en fait et il est indispensable de continuer de développer le produit jusqu’à son adoption par l’utilisateur final. A l’heure actuelle, le premier cycle de développement s'achève pour Gimball, les premiers prototypes vont être vendus à un nombre limité des clients, tous utilisateurs convaincus du fort potentiel de ce type de produit et prêts à le tester. Pour passer ensuite d’un prototype beta à une commercialisation plus large, nous nous réjouissons de pouvoir compter sur le million apporté par le prix remporté aux Emirats.

 

A.A. : Pourquoi vous être tournés vers les Émirats Arabes Unis ? N'y a-t-il pas de concours similaires en Suisse?

P.T : Non, c’est assez exceptionnel de pouvoir présenter un projet au niveau international et avoir la chance de gagner un million de dollar ... C’est même de jamais vu ! Auparavant, nous ne cherchions pas spécialement d'opportunités aux Emirats Arabes Unis. Ce concours a représenté une aubaine. Nous bénéficions également du fait que le secteur du drone est très médiatisé et reçoit beaucoup d’attention.

 

A.A. : Est-ce que vous allez cibler le monde Arabe dorénavant ?

P.T. : Pas pour le moment. Avant de recevoir ce prix, nous n’étions pas en affaire avec le monde arabe. Aujourd'hui, nous conservons une vision globale sans nous axer sur une région géographique particulière. Les besoins sont très similaires d’un pays à l’autre mais les législations sont différentes. Bien évidemment, l'existence de ce concours à Dubaï reflète l’intérêt que le monde arabe porte à ce type de produits et révèle donc un fort potentiel. Il nous a offert une importante visibilité sur place et de précieux contacts. J’espère donc que nous pourrons y réaliser certains projets.

 

A.A. : Seriez-vous intéressés par des collaborations avec des entreprises ou instituts de recherche dans le monde arabe visant le transfert de technologie?

P.T.  : Nous avons quelques propositions d'universités en effet, mais pas dans le monde arabe pour l'instant. Cette technologie est récente et l'Europe a peut-être encore une longueur d’avance. Mais étant donné les investissements et le focus accordé au drone notamment lors du concours « Drone for Good » à Dubaï en février dernier, je pense que des initiatives vont se développer et nous serions enchantés d'un partenariat académique dans la région.

 

A.A. : Et sur le plan de l’entreprenariat?

P.T. : Si nous trouvons des entreprises ayant des technologies qui pourraient fonctionner en synergie avec la nôtre, ce serait intéressant. Dans un monde global, les problématiques sont globales, et donc finalement, qu’on travaille à Singapour, Dubaï, aux Etats Unis ou en Suisse, peu importe, pourvu qu'il y ait de belles choses à faire avec des sociétés de monde entier.

 

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Propos recueillis par Ayman Abualkhair

 

Solstis, bureau d'étude, de réalisation et de commercialisation de l'énergie voltaïque, est l'une des entreprises les plus pointues en matière d'énergie solaire en Suisse. Elle a largement contribué au développement du marché dans le pays. Aujourd'hui, elle apporte son expertise et ses services aux marchés d'Afrique du Nord et du Moyen Orient. Rencontre avec Jacques Bonvin, co-fondateur.                                           

Solstis est née en 1996, de l'association de deux chercheurs au laboratoire de l’Energie Solaire et de Physique du Bâtiment de l'EPFL, Jacques Bonvin et Pascal Voltaire. Alors chargés de l’installation de panneaux photovoltaïques sur les immeubles de l'EPFL, les deux ingénieurs travaillent sur un système qui permettrait une intégration "esthétique" des panneaux solaires, perçus de manière plutôt négative à l'époque. Comme de coutume dans le monde académique, leurs travaux ont donné lieu à diverses publications. Mais c'est pour répondre aux besoins similaires d'autres sociétés que les deux compères décident d'acheter les droits de développement de ces systèmes, et de créer leur propre entreprise d'étude pour assurer la commercialisation des panneaux photovoltaïques. L’EPFL a soutenu les deux associés en leur permettant de développer leurs prestations tout en conservant un emploi à mi-temps en tant que chercheurs. Mandatée ensuite par la Confédération pour assurer le développement de ce type d’énergie en Suisse romande dès l'apparition des bourses solaires dans les années 2000, Solstis a pu rapidement élargir sa clientèle et développer son expertise. Aujourd'hui, la société emploie 45 employés fixes et 15 temporaires, sert de nombreux clients en Suisse comme en Allemagne, et bientôt au Moyen orient et en Afrique du Nord, pour un chiffre d’affaire annuel de 30 millions de francs.

 

A.A.: Quelle est la place de la Suisse dans l’industrie photovoltaïque ?

J.B: Jusqu'en 2000, la Suisse était le numéro un mondial de l’énergie photovoltaïque, avec le plus mètres carrés posés par habitant. Notre société a d'ailleurs joué un rôle clé dans la création du marché photovoltaïque helvétique! Le cadre législatif a largement conditionné ce résultat, notamment en raison du vote populaire de 1999 imposant un moratoire sur le nucléaire pour 10 ans. Les investissements ont été gelés, mais la recherche dans le domaine des énergies renouvelables a parallèlement été favorisée: les contributions suisses étaient très attendues lors des symposiums internationaux. L'Allemagne a rapidement suivi avec une loi appelée "Aparei Energie Gezeit" (AEG), introduisant le fameux « Feed-in-Tarif», c'est-à-dire un prix d’achat fixe pour l’énergie renouvelable garanti sur une certaine période, afin d’encourager les fournisseurs à produire. Cette mesure s'inspirait initialement d'une initiative suisse introduite à Burgdorf, près de Berne, en 1992 (le Burgdorf Model, à 1.20 CHF/ kWh). Mais suite au refus populaire de généraliser la règle à tout le pays, la Suisse s'est finalement laissée devancer par l’Allemagne!

 

A.A.: Quelles sont les prestations fournies par Solstis exactement?

J.B.: Solstis fournit pratiquement l'ensemble des services dans la chaine de production d'énergie photovoltaïque. Cela va de la fabrication des cellules et des modules, à l’installation, au financement et à l’exploitation des centrales, en passant par l’extraction de En Suisse, nous assurons l'installation de projets allant de 10 à 10'000 m2, au niveau international les projets sont toujours d'envergure. L'activité principale de la société reste cependant la distribution, grâce aux vastes réseaux qu’elle possède en Suisse et en France, surtout depuis le moratoire nucléaire de 2006. Sans surprise, pour la fabrication des panneaux, les chinois qui détiennent la grande part du marché, avec un produit sur dix qui vient de la Chine, en raison des coûts de production et des prix donc, dix fois moins chers. Mais ceci vaut plutôt pour les grosses centrales, car les particuliers, eux, préfèrent les produits suisses ou européens, dont la qualité est plus constante. Nous utilisons le cristalline -mono ou poli- à base de silicium, qui représente actuellement près de 95% du marché. Il existe bien une technologie alternative dite "couche mince" sur le marché suisse, mais son rendement est deux fois inférieur au cristalline. Pour équiper une maison familiale de cette technologie raffinée, il faut compter entre 10 et 15'000 francs suisses.

 

A.A.: Vous offrez maintenant vos services en Afrique du Nord et au Moyen Orient. Quelles sont vos prestations sur ces marchés?

J.B.: Solstis était principalement active en Suisse et en Allemagne, mais depuis deux ans, nous avons souhaité diversifier nos investissements et avons étendu nos activités au Moyen orient et en Afrique du Nord. Sur la base de notre réseau personnel, assez fourni, nous avons déjà réalisé plusieurs projets au Liban, au Soudan, au Kuwait, et venons d'ouvrir « Solstis Tunisie » à Tunis. Dans les pays arabes, nous n'employons pas un modèle rigide mais restons ouverts à toutes propositions. Vu l'étendue de nos services, distribution, engineering et financement de projets, nous sommes en mesure d'apporter notre expertise et notre savoir-faire pour toutes les phases de projets photovoltaïques, qu'il s'agisse d'analyser les besoins et effectuer les calculs, de planifier la réalisation d'installation, ou simplement de livrer des matériaux.

 

A.A.: Comment voyez-vous l’avenir de l’énergie photovoltaïque dans le monde Arabe?

J.B.: Solstis travaille depuis deux dans le monde arabe, avec de grands projets qui ont pour objectif d’injecter le courant vert dans les réseaux. Nous observons une prise de conscience très rapide quant au fait que l'on peut plus imaginer extraire du pétrole indéfiniment pour produire de l'électricité. Certains ont également compris le potentiel existant à produire localement de l'électricité grâce au solaire et réduire la consommation endogène de pétrole, pour favoriser plutôt l'exportation de ce carburant. L'Afrique du Nord et le Moyen Orient représentent un marché gigantesque, avec une diversité remarquable entre les pays. Bien que les pays ne soient pas homogènes, il existe une similarité dans les besoins. Par exemple, l'une des particularités dans ces régions est la présence importante de poussière, un facteur qui réduit l’efficacité des installations. Pour gérer cette caractéristique, nous proposons des verres autonettoyants. Nous réalisé des projets tant au Koweït, qu'en Arabie Saoudite, au Soudan, au Liban, en Tunisie et en Algérie. À terme, nous souhaitons collaborer avec les partenaires arabes pour assurer un transfert de savoir-faire dans ce domaine. Vu notre taille, nous souhaiterions nous focaliser sur une région pour assurer une coopération plus dense et tracer ensemble le chemin vers un avenir énergétique prometteur.

 

A.A.: Pourquoi choisir le solaire?

J.B.: Plusieurs facteurs incitent les utilisateurs à opter pour le solaire en Suisse, et parmi eux sans doute une volonté de produire sa propre électricité, de manière plus propre, comme le recommandent les principes du développement durable. Une option largement soutenue par des subventions ou des mesures fiscales, qui renforcent la motivation des utilisateurs. Les producteurs industriels quant à eux, y gagnent aussi grâce au tarif de rachat garanti par la Confédération, qui favorise l’investissement sur le long terme. Par ailleurs, le coût de production de l'énergie ne cesse de baisser, c'est l'une des caractéristiques de marché photovoltaïque. Aujourd'hui, le prix ne représente que 10% de celui d'il y a vingt ans. Concernant le facteur climatique, si des différences de rendement existent entre les régions géographiques, il est possible de produire de l’énergie photovoltaïque malgré un taux d’ensoleillement très bas. D'ailleurs, si nous arrivions à stocker l’énergie solaire que la terre reçoit pendant une demi-heure nous pourrions satisfaire les besoins en électricité pour toute l’humanité pendant une année! Mais les freins à l’énergie solaire existent, notamment en raison des grands projets d’investissements dans les énergies fossiles ou le nucléaire: Le basculement vers l’énergie renouvelable implique un changement de modèle. Car au-delà de l’énergie, il y a un choix fait par les humains. Plus concrètement, pour promouvoir l’énergie renouvelable il faut décentraliser la production électrique. Enfin l’énergie renouvelable demande une responsabilisation à la fois chez les producteurs et chez les consommateurs.

 

A.A: L’énergie photovoltaïque est-elle vraiment écologique? On parle d’énergie grise du fait que des substances toxiques entrent dans la fabrication des cellules photovoltaïque?

J.B.: Cela varie selon l’altitude en fait! En Europe, il faudrait compter entre une année et deux ans pour produire l’électricité nécessaire à la fabrication des panneaux solaires. Au niveau de recyclage, 95% des cellules photovoltaïques est constitué de verre agrémenté d'un peu d’argent et d’aluminium. La quantité de substance chimique est donc très minime, sachant qu’une taxe de recyclage est imposée sur chaque panneau.

 

A.A.: Qu'en est-il de la problématique du stockage de l'énergie photovoltaïque?

J.B.: Pour une meilleure utilisation de l’énergie photovoltaïque, un système de stockage efficace est en effet primordial. Actuellement, des possibilités existent grâce à des batteries. Cette technologie est en plein développement, comme l'était la fabrication des cellules photovoltaïques il y a vingt ans, et est fort prometteuse.

 

A.A.: A votre avis, y a-t-il compétition entre l’énergie renouvelable et l’énergie fossile ?

J.B.: Pas vraiment, car elles sont complémentaires! A long terme il n’y aura plus d’énergie fossile, chacun le sait, l’avenir est donc pour l’énergie renouvelable. Quant au prix de l’électricité, il varie d’une région à l'autre, comme le prix du pétrole. Le prix de l’énergie solaire s'avère parfois même compétitif par rapport à celui de l’énergie fossile, notamment grâce au « Feed-in-tarif». Dans les endroits isolés, éloignés des centrales de production électrique traditionnelle, le voltaïque est également plus avantageux. Les projets dits « Fuel saving » constituent un autre exemple intéressant: les génératrices d’électricité qui utilisent le pétrole installent des photovoltaïques pour économiser la consommation de l’énergie fossile. Si le développement des énergies renouvelables en Suisse a été possible grâce au subventionnement public, aujourd'hui je considère que l’énergie photovoltaïque est compétitive sans même cette subvention.

 

A.A.: Est-ce que l’ouverture du marché électrique est une condition pour le développement de l’énergie photovoltaïque?

J.B.: Non. Je rappelle que le peuple suisse s’est opposé à l’ouverture de marché électrique, parce qu'il considère que l’électricité est un bien public essentiel à la population et souhaite donc en conserver le contrôle total. Or, nous savons que libérer le marché électrique engendre un changement de paradigme, qui favorise la production dans un but unique de profit, avec des effets environnementaux considérables. Par ailleurs, la libération du marché ne conduit pas forcément à une baisse des prix: en Suisse par exemple, les prix sont déjà bas.

 

A.A.:Quelle est votre perception de la culture des affaires dans le monde arabe?

J.B.: Je pense qu'il faut prendre plus de temps dans les pays Arabes qu’on Suisse, car le relationnel et les contacts avec les partenaires potentiels exigent un investissement. Mais une fois une relation solide établie, il est alors plus facile de réaliser des projets.

 

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According to the interview of Indrajit Sen with Salim bin Nasser Al Aufi, Undersecretary at the Ministry of Oil and Gas, at arabianindustry website, Oman’s oil production may go down a little bit in 2016, compared to 2015. One main reason for this drop is some planned activities that will take some production away. The focus will be more on activities that have as little impact as possible on production, including one or two rigs that they decided to shelve.

Oil prices have tumbled by over 40% since the start at the year, with brent crude - the global benchmark – presently trading at around $36 a barrel.

Asked if capital expenditure will be cut for 2016 in light of declining oil prices, the official said, “We have already planned in terms of what activities will be executed in 2016. We have reduced the budget to a large extent to the things that we think are very critical and are important for execution.”

“The only thing that probably remains for the companies to do is to go back and revise their own activities and make sure they become a little bit more efficient. But in terms of cutting activities, I think we have already gone past that bridge,” he noted.

Asked what the break-even cost of production for Oman would be, the undersecretary said, “We can go down to as low as it takes. It does not matter because.... ‘shutting in’ is going to cost us more money because you still need to pay for maintenance; you still need to pay for employment and so on.”

Source: http://www.arabianindustry.com/oil-gas/news/2015/dec/23/omans-oil-production-to-drop-in-2016-budget-cut-5244538/

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Propos recueillis par Ayman Abualkhair

Solstis, bureau d'étude, de réalisation et de commercialisation de l'énergie voltaïque, est l'une des entreprises les plus pointues en matière d'énergie solaire en Suisse. Elle a largement contribué au développement du marché dans le pays. Aujourd'hui, elle apporte son expertise et ses services aux marchés d'Afrique du Nord et du Moyen Orient. Rencontre avec Jacques Bonvin, co-fondateur.                                           

Solstis est née en 1996, de l'association de deux chercheurs au laboratoire de l’Energie Solaire et de Physique du Bâtiment de l'EPFL, Jacques Bonvin et Pascal Voltaire. Alors chargés de l’installation de panneaux photovoltaïques sur les immeubles de l'EPFL, les deux ingénieurs travaillent sur un système qui permettrait une intégration "esthétique" des panneaux solaires, perçus de manière plutôt négative à l'époque. Comme de coutume dans le monde académique, leurs travaux ont donné lieu à diverses publications. Mais c'est pour répondre aux besoins similaires d'autres sociétés que les deux compères décident d'acheter les droits de développement de ces systèmes, et de créer leur propre entreprise d'étude pour assurer la commercialisation des panneaux photovoltaïques. L’EPFL a soutenu les deux associés en leur permettant de développer leurs prestations tout en conservant un emploi à mi-temps en tant que chercheurs. Mandatée ensuite par la Confédération pour assurer le développement de ce type d’énergie en Suisse romande dès l'apparition des bourses solaires dans les années 2000, Solstis a pu rapidement élargir sa clientèle et développer son expertise. Aujourd'hui, la société emploie 45 employés fixes et 15 temporaires, sert de nombreux clients en Suisse comme en Allemagne, et bientôt au Moyen orient et en Afrique du Nord, pour un chiffre d’affaire annuel de 30 millions de francs.

A.A.: Quelle est la place de la Suisse dans l’industrie photovoltaïque ?

J.B: Jusqu'en 2000, la Suisse était le numéro un mondial de l’énergie photovoltaïque, avec le plus mètres carrés posés par habitant. Notre société a d'ailleurs joué un rôle clé dans la création du marché photovoltaïque helvétique! Le cadre législatif a largement conditionné ce résultat, notamment en raison du vote populaire de 1999 imposant un moratoire sur le nucléaire pour 10 ans. Les investissements ont été gelés, mais la recherche dans le domaine des énergies renouvelables a parallèlement été favorisée: les contributions suisses étaient très attendues lors des symposiums internationaux. L'Allemagne a rapidement suivi avec une loi appelée "Aparei Energie Gezeit" (AEG), introduisant le fameux « Feed-in-Tarif», c'est-à-dire un prix d’achat fixe pour l’énergie renouvelable garanti sur une certaine période, afin d’encourager les fournisseurs à produire. Cette mesure s'inspirait initialement d'une initiative suisse introduite à Burgdorf, près de Berne, en 1992 (le Burgdorf Model, à 1.20 CHF/ kWh). Mais suite au refus populaire de généraliser la règle à tout le pays, la Suisse s'est finalement laissée devancer par l’Allemagne!

A.A.: Quelles sont les prestations fournies par Solstis exactement?

J.B.: Solstis fournit pratiquement l'ensemble des services dans la chaine de production d'énergie photovoltaïque. Cela va de la fabrication des cellules et des modules, à l’installation, au financement et à l’exploitation des centrales, en passant par l’extraction de En Suisse, nous assurons l'installation de projets allant de 10 à 10'000 m2, au niveau international les projets sont toujours d'envergure. L'activité principale de la société reste cependant la distribution, grâce aux vastes réseaux qu’elle possède en Suisse et en France, surtout depuis le moratoire nucléaire de 2006. Sans surprise, pour la fabrication des panneaux, les chinois qui détiennent la grande part du marché, avec un produit sur dix qui vient de la Chine, en raison des coûts de production et des prix donc, dix fois moins chers. Mais ceci vaut plutôt pour les grosses centrales, car les particuliers, eux, préfèrent les produits suisses ou européens, dont la qualité est plus constante. Nous utilisons le cristalline -mono ou poli- à base de silicium, qui représente actuellement près de 95% du marché. Il existe bien une technologie alternative dite "couche mince" sur le marché suisse, mais son rendement est deux fois inférieur au cristalline. Pour équiper une maison familiale de cette technologie raffinée, il faut compter entre 10 et 15'000 francs suisses.

A.A.: Vous offrez maintenant vos services en Afrique du Nord et au Moyen Orient. Quelles sont vos prestations sur ces marchés?

J.B.: Solstis était principalement active en Suisse et en Allemagne, mais depuis deux ans, nous avons souhaité diversifier nos investissements et avons étendu nos activités au Moyen orient et en Afrique du Nord. Sur la base de notre réseau personnel, assez fourni, nous avons déjà réalisé plusieurs projets au Liban, au Soudan, au Kuwait, et venons d'ouvrir « Solstis Tunisie » à Tunis. Dans les pays arabes, nous n'employons pas un modèle rigide mais restons ouverts à toutes propositions. Vu l'étendue de nos services, distribution, engineering et financement de projets, nous sommes en mesure d'apporter notre expertise et notre savoir-faire pour toutes les phases de projets photovoltaïques, qu'il s'agisse d'analyser les besoins et effectuer les calculs, de planifier la réalisation d'installation, ou simplement de livrer des matériaux.

A.A.: Comment voyez-vous l’avenir de l’énergie photovoltaïque dans le monde Arabe?

J.B.: Solstis travaille depuis deux dans le monde arabe, avec de grands projets qui ont pour objectif d’injecter le courant vert dans les réseaux. Nous observons une prise de conscience très rapide quant au fait que l'on peut plus imaginer extraire du pétrole indéfiniment pour produire de l'électricité. Certains ont également compris le potentiel existant à produire localement de l'électricité grâce au solaire et réduire la consommation endogène de pétrole, pour favoriser plutôt l'exportation de ce carburant. L'Afrique du Nord et le Moyen Orient représentent un marché gigantesque, avec une diversité remarquable entre les pays. Bien que les pays ne soient pas homogènes, il existe une similarité dans les besoins. Par exemple, l'une des particularités dans ces régions est la présence importante de poussière, un facteur qui réduit l’efficacité des installations. Pour gérer cette caractéristique, nous proposons des verres autonettoyants. Nous réalisé des projets tant au Koweït, qu'en Arabie Saoudite, au Soudan, au Liban, en Tunisie et en Algérie. À terme, nous souhaitons collaborer avec les partenaires arabes pour assurer un transfert de savoir-faire dans ce domaine. Vu notre taille, nous souhaiterions nous focaliser sur une région pour assurer une coopération plus dense et tracer ensemble le chemin vers un avenir énergétique prometteur.

A.A.: Pourquoi choisir le solaire?

J.B.: Plusieurs facteurs incitent les utilisateurs à opter pour le solaire en Suisse, et parmi eux sans doute une volonté de produire sa propre électricité, de manière plus propre, comme le recommandent les principes du développement durable. Une option largement soutenue par des subventions ou des mesures fiscales, qui renforcent la motivation des utilisateurs. Les producteurs industriels quant à eux, y gagnent aussi grâce au tarif de rachat garanti par la Confédération, qui favorise l’investissement sur le long terme. Par ailleurs, le coût de production de l'énergie ne cesse de baisser, c'est l'une des caractéristiques de marché photovoltaïque. Aujourd'hui, le prix ne représente que 10% de celui d'il y a vingt ans. Concernant le facteur climatique, si des différences de rendement existent entre les régions géographiques, il est possible de produire de l’énergie photovoltaïque malgré un taux d’ensoleillement très bas. D'ailleurs, si nous arrivions à stocker l’énergie solaire que la terre reçoit pendant une demi-heure nous pourrions satisfaire les besoins en électricité pour toute l’humanité pendant une année! Mais les freins à l’énergie solaire existent, notamment en raison des grands projets d’investissements dans les énergies fossiles ou le nucléaire: Le basculement vers l’énergie renouvelable implique un changement de modèle. Car au-delà de l’énergie, il y a un choix fait par les humains. Plus concrètement, pour promouvoir l’énergie renouvelable il faut décentraliser la production électrique. Enfin l’énergie renouvelable demande une responsabilisation à la fois chez les producteurs et chez les consommateurs.

A.A: L’énergie photovoltaïque est-elle vraiment écologique? On parle d’énergie grise du fait que des substances toxiques entrent dans la fabrication des cellules photovoltaïque?

J.B.: Cela varie selon l’altitude en fait! En Europe, il faudrait compter entre une année et deux ans pour produire l’électricité nécessaire à la fabrication des panneaux solaires. Au niveau de recyclage, 95% des cellules photovoltaïques est constitué de verre agrémenté d'un peu d’argent et d’aluminium. La quantité de substance chimique est donc très minime, sachant qu’une taxe de recyclage est imposée sur chaque panneau.

A.A.: Qu'en est-il de la problématique du stockage de l'énergie photovoltaïque?

J.B.: Pour une meilleure utilisation de l’énergie photovoltaïque, un système de stockage efficace est en effet primordial. Actuellement, des possibilités existent grâce à des batteries. Cette technologie est en plein développement, comme l'était la fabrication des cellules photovoltaïques il y a vingt ans, et est fort prometteuse.

A.A.: A votre avis, y a-t-il compétition entre l’énergie renouvelable et l’énergie fossile ?

J.B.: Pas vraiment, car elles sont complémentaires! A long terme il n’y aura plus d’énergie fossile, chacun le sait, l’avenir est donc pour l’énergie renouvelable. Quant au prix de l’électricité, il varie d’une région à l'autre, comme le prix du pétrole. Le prix de l’énergie solaire s'avère parfois même compétitif par rapport à celui de l’énergie fossile, notamment grâce au « Feed-in-tarif». Dans les endroits isolés, éloignés des centrales de production électrique traditionnelle, le voltaïque est également plus avantageux. Les projets dits « Fuel saving » constituent un autre exemple intéressant: les génératrices d’électricité qui utilisent le pétrole installent des photovoltaïques pour économiser la consommation de l’énergie fossile. Si le développement des énergies renouvelables en Suisse a été possible grâce au subventionnement public, aujourd'hui je considère que l’énergie photovoltaïque est compétitive sans même cette subvention.

A.A.: Est-ce que l’ouverture du marché électrique est une condition pour le développement de l’énergie photovoltaïque?

J.B.: Non. Je rappelle que le peuple suisse s’est opposé à l’ouverture de marché électrique, parce qu'il considère que l’électricité est un bien public essentiel à la population et souhaite donc en conserver le contrôle total. Or, nous savons que libérer le marché électrique engendre un changement de paradigme, qui favorise la production dans un but unique de profit, avec des effets environnementaux considérables. Par ailleurs, la libération du marché ne conduit pas forcément à une baisse des prix: en Suisse par exemple, les prix sont déjà bas.

A.A.:Quelle est votre perception de la culture des affaires dans le monde arabe?

J.B.: Je pense qu'il faut prendre plus de temps dans les pays Arabes qu’on Suisse, car le relationnel et les contacts avec les partenaires potentiels exigent un investissement. Mais une fois une relation solide établie, il est alors plus facile de réaliser des projets.

Published in Interview

by Jane Drake-Brockman and Max Thompson*

The threat of climate change has governments and citizens clamouring for an end to ‘business as usual’ and a shift towards an environmentally sustainable economy. Demographic trends create challenges.

Published in Energy and Environment

Misant sur l’immobilier, la finance et le tourisme, l’émirat de Dubaï fonde son ascension économique en moins de dix ans. Il est, dés lors, considéré comme un acteur majeur de la place économique mondial, le rendant fortement dépendant de la conjoncture internationale. C’est ainsi que la crise des subprimes et l’effondrement de Lehmann Brothers en 2007 ne tardent pas à plonger l’émirat dans une crise financière sans précédant atteignant son point culminant en 2009. Les emprunts massifs contractés par les plus importantes entités de l’Etat tels Dubaï World et Nakheel pour financer des mégas projets commerciaux et résidentiels ont concourut à l’éclatement de la bulle immobilière ; faisant trembler plusieurs marchés internationaux et menacé de faillite l’émirat entier. Laissé pour agonisant, qu’en est-il advenu, aujourd’hui, pour cet oasis du Moyen-Orient, souvent affilié à la « Suisse » du Monde Arabe ?

A l’image d’un dirigeant d’entreprise exposé au risque imminent de banqueroute, l’Emir Mohammed Ben Rashid fait preuve de volontarisme politique, qui conduira à la reprise de la croissance rappelant même les années de boom économique. Déblocage de crédit en provenance de son voisin Abu-Dhabi pour couvrir une partie des dettes, négociation de rééchelonnement de ses dettes auprès de ses créanciers et appui sur d’autres leviers économiques tels que le tourisme et le commerce sont autant de facteurs conjurant la crise.

Mais apprendre de ses erreurs semble figurer parmi les devises de l’émirat, puisque la diversification de l’économie constitue aussitôt l’objectif de la région. Consciente des prévisions de raréfaction des réserves pétrolières et des incontournables défis auxquels elle doit faire face pour s’aligner sur le marché économique mondial, cette dernière poursuit sa politique de grands projets en faveur des nouvelles technologies, et relance, de plus belle, le tourisme et le commerce. Elle accompagne cette reprise par le développement d’infrastructures de communications, d’accueil, de transport et de loisirs. Dubaï s’érige en plateforme imparable du commerce internationales. Maintenant dans sa politique son extrême volonté d’attirer les capitaux étrangers, elle se consacre davantage à l’édification de zones franches ; à l’instar de la célèbre Dubaï Internet City spécialisée dans les TIC, d’autres zones franches voient le jour, notamment dans le secteur de la médecine et de la recherche biologique. Dubaï prend également part dans le domaine de l’humanitaire avec l’instauration de la cité humanitaire internationale. De quoi redorer son blason et contribuer à l’élargissement de son assise internationale.

Par ailleurs, plusieurs projets sont annoncés depuis 2012, comme la cité Mohammed Ben Rashid ambitionnant de dépasser en superficie le célèbre Hyde Park de Londres, des centaines d’hôtels ainsi que des parcs à thème. Plus visionnaire que jamais, la cité-état projette de préparer le temps de l’après pétrole en se concentrant sur les dérivés pétroliers et la sidérurgie. Aspirant à braver tous les gages de la mondialisation, Dubaï s’engage à devenir le leader des destinations touristiques et poursuivre la croissance des aéroports et du commerce de détail pour détenir la première place du rang mondial. Des ambitions qu’elle s’apprête à concrétiser puisqu’en 2012, elle est considérée comme l’économie la plus compétitive du Moyen-Orient.

Des projets et des perspectives d’avenir qui indiquent indubitablement une bonne santé économique, une stabilité politique et une liberté sociale, rarement atteinte dans les autres pays islamique. Sa sélection comme ville organisatrice de l’exposition universelle de 2020 face au Brésil, à la Turquie et à la Russie témoigne de l’unanime reconnaissance internationale. Additionné aux facilités octroyées aux investisseurs étrangers telles que les zones franches organisées par secteurs ou encore la possibilité de faire des affaires sans s’allier aux partenaires locaux lui vaut un environnement d’affaire des plus attrayant sur la scène mondiale.

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Par: Mohamed-Monther Belgeith

La 12ème édition du rapport « Doing business 2015 » a été publiée à l’occasion dernier Forum Economique Mondial à Davos sous le titre « Au-delà de l’efficience ». Ce rapport, tel qu’il est indiqué dans son avant-propos, « essaye de déceler et de mesurer les principales caractéristiques d’une économie, à savoir, la facilité de faire des affaires, du commerce et des échanges. Ce qui permet aux gouvernements, aux dirigeants des entreprises et aux chercheurs de disposer des données et des analyses évaluables permettant de promouvoir un cadre réglementaire favorisant le développement, la création d’emploi et la croissance »1.

L’édition de 2015 a permis de constater une amélioration du cadre réglementaire des affaires dans 123 pays sur les 189 pays concernés par l’étude. Il a répertorié 230 réformes impactant l’environnement des affaires dont 145 ciblant la réduction la complexité et le coût affectant cet environnement et 85 visant le renforcement des institutions juridiques.

Si le rapport de 2015 s’est attelé à mesurer les performances des différentes économies dans 11 domaines2, il n’en demeure pas moins que le domaine se rapportant à « la régulation du marché du travail » n’a pas été intégré dans le classement de cette année. Le rapport comporte, par contre et pour la première fois des données recueillies dans 2 villes dans 11 pays dont le nombre d’habitants excède 100 millions. Cela a permis de montrer que les différences entre les villes sont plus fréquentes sur le plan des indicateurs mesurant les étapes, les délais et les coûts pour effectuer une transaction, dans la mesure où les agences locales jouent un rôle plus important.

Le classement établi en 2015 révèle que c’est Singapour qui occupe toujours la tête du classement avec un score (DDF)3 de 88.27 suivie par la Nouvelle Zélande, Hong Kong, le Danemark et la Corée du Sud.

La Suisse, quant à elle, arrive en 20ème position réalisant une avancée de 2 places par rapport au classement de 2014. Cette amélioration dans le classement a été constatée dans 4 domaines dont notamment celui de « La protection des investisseurs minoritaires » où elle est passée de la 123ème à la 78ème position grâce aux mesures prises pour le renforcement de la protection des investisseurs minoritaires en améliorant le niveau de la transparence exigée de la part des sociétés cotées en bourse. Sur le plan de « la création d’entreprise », elle a gagné 8 places passant de la 77ème à la 69ème position en raison de l’introduction de procédures en lignes. La Suisse s’est distinguée, en outre, par les facilités introduites dans le domaine de « règlement de l’insolvabilité » par l’instauration d’un moratoire durant la période de préparation d’un accord de réorganisation par le débiteur, permettant une meilleure participation des créanciers dans la procédure de réorganisation et la clarification des procédures d’annulation des transactions. Cela lui a permis de gagner 2 places dans le classement dans ce domaine.

Cependant, et même si elle a réalisé son meilleur score dans le domaine du « raccordement à l’électricité » où elle s’est placée à la 5ème position, il y a lieu de remarquer qu’elle a y a perdu sa 4ème place qu’elle occupait en 2014.

Pour ce qui est des pays arabes4, c’est l’économie des Emirats Arabes Unis qui a réalisé la meilleure performance en se plaçant à la 22ème place du classement mondial avec un score de 76.81 points soit une avancée de 3 positions dans le classement et une amélioration du score de 1.73 points par rapport à 2014.

Le Royaume d’Arabie Saoudite arrive loin derrière dans le classement mondial (49ème place) suivi du Qatar (50ème), du Bahreïn (53ème) et de la Tunisie (60ème).

Si quelques pays de la région arabe ont légèrement amélioré leurs performances dans les domaines couverts par le rapport, force est de constater que le rythme des améliorations reste en deçà du rythme requis pour donner plus de tonus et d’attractivité à leur économie. En effet, et même si 14 pays arabes ont amélioré leur score entre 2014 et 2015, seuls deux pays ont réussi à améliorer leur classement, à savoir : les Emirats Arabes Unis (passant de la 25ème place en 2014 à la 22ème en 2015) et l’Egypte (de la 113ème à la 112ème position). Deux pays ont maintenu leur position dans le classement, il s’agit du Bahreïn 53ème, et de la Libye, qui occupe, toujours l’avant dernière position. La Tunisie, le Yémen, l’Iraq, la Syrie et la Mauritanie ont vu leur score et leur classement régresser simultanément. Il est clair que la situation sécuritaire et l’instabilité politique qui y sévissent les ont empêchés d’apporter les réformes nécessaires pour améliorer l’environnement des affaires de leur économie.

Cette situation défavorable de la majorité des économies arabes apparaît clairement, par ailleurs, à travers la comparaison entre les performances des différentes régions géographiques présentées par l’étude qui révèle que la région «Moyen-Orient et Afrique du Nord » a enregistré l’amélioration moyenne la plus faible du score (DDF) soit 0.31 points alors que la région d’Europe et d’Asie Centrale a réalisé la moyenne d’amélioration la plus élevée avec 1.56 points.

Sur le plan des réformes les plus marquantes, l’économie des Emirats Arabes Unis, qui est citée parmi les dix économies qui ont enregistré des améliorations dans 3 domaines ou plus, s’est distinguée dans 3 domaines particuliers à savoir :

  • « Le transfert de propriété » grâce à l’introduction de nouveaux centres de services et d’un contrat standard de transfert de propriété ;
  • « l’obtention des prêts » par la promotion de l’information sur les crédits par le bureau des crédits ;
  • « la protection des investisseurs minoritaires » par l’introduction d’exigences supplémentaires d’approbation pour les transactions entre les parties liées et de plus grandes exigences en matière de divulgation de telles opérations à la bourse.

Aussi, faut il relever que les EAU arrivent en pôle position en matière de « paiement de taxes » avec un score de 99.4 et en 4ème position dans 3 domaines à savoir, « l’octroi de permis de construire », « le raccordement à l’électricité » et le « transfert de propriété ». Cependant, en matière « d’exécution de contrats », le classement des EAU n’est pas conforme à son rang puisqu’elle n’occupe que la 121ème place. Des améliorations notables devraient être envisagées sur ce plan ainsi qu’en matière de « règlement de l’insolvabilité ».

 

La Suisse et les Pays Arabes dans le rapport -Doing Business 2015 Population P.I.B/Tete (US $) DOING BUSINESS DDF 2015 DOING BUSINESS DDF 2014 DOING BUSINESS Classement 2015 DOING BUSINESS Classement 2014
Suisse 8100000 86600 77,78 76,26 20 22
Emirats Arabes Unis 9300000 38620 76,81 75,08 22 25
Arabie Saoudite 28800000 26200 69,99 70,02 49 44
Qatar 2200000 85550 69,96 69,87 50 45
Bahrain 1300000 27435 69 68,01 53 53
Tunisie 10900000 4360 67,35 67,45 60 56
Oman 3600000 25289 66,39 66,37 66 60
Maroc 33000000 3030 65,06 64,43 71 68
Kuweit 3400000 47639 63,11 63,05 86 79
Liban 4500000 9870 60,61 60,6 104 102
Egypte 82100000 3160 59,54 59,17 112 113
Jordanie 6500000 4950 58,4 58,29 117 116
Yemen 24400000 1330 54,84 54,89 137 135
Palestine 4200000 1665 53,62 53 143 139
Algrie 39200000 5290 50,69 50,42 154 147
Djibouti 900000 1595 50,48 49,35 155 154
Iraq 33400000 6710 50,36 50,79 156 146
Iles commores 700000 880 49,56 49,02 159 156
Soudan 38000000 1130 49,55 49,48 160 153
Syrie 22800000 2803 46,51 46,91 175 165
Mauritanie 3900000 1060 44,21 44,69 176 173
Libye 6200000 11046 33,35 33,36 188 188

 

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Tuesday, 22 December 2015 01:00

Le boom du tourisme aux Emirats Arabes Unis

 

14 millions : tel est le nombre de touristes accueillis par Dubaï et Abu Dhabi en 2013, soit une augmentation de plus de 250% en dix ans... et seulement un tiers des visiteurs prévus à l’horizon 2024 ! La santé florissante du tourisme émirati est le résultat d’une volonté politique, relayée et concrétisée par les investisseurs privés et publics.

Stratégiquement situés au carrefour des continents asiatique, africain et européen, à moins de 4 heures d’avion pour un tiers de la population mondiale, les EAU sont LA destination touristique montante, aux perspectives les plus prometteuses. Si Dubaï et Abu Dhabi ont conquis leurs millions de visiteurs grâce à une infrastructure hôtelière étoffée et haut de gamme, une architecture avant-gardiste – Burj Khalifa est à ce jour la plus haute tour jamais construite (828 m) – et d’innombrables attractions ludiques et commerciales, les autres émirats proposent, à l’inverse, une expérience plus authentique, ancrée dans les trésors culturels, historiques et naturels de la région : Sharjah a ainsi été désignée Capitale de la culture islamique en 2014, tandis que Ras Al Khaymah est la destination tendance des « locaux », avec ses 64 kms de plages de sable blanc baignées d’eaux turquoises. Le tourisme d’affaires n’est quant à lui pas en reste : les EAU sont devenus un « spot » mondialement réputé pour les MICE – Meetings, Incentives, Conventions and Exhibitions.

 

La diversité et l’exhaustivité de l’offre touristique émiratie explique les résultats exceptionnels et l’impact grandissant du secteur dans une économie qui repose toujours sur la rente issue des hydrocarbures. Selon les données 2013 du World Travel&Tourism Council, le tourisme a contribué à un peu plus de 14% du Produit Intérieur Brut (PIB) des EAU, ce qui en fait, juste derrière les services financiers, un acteur économique plus influent que l’éducation et les industries automobile ou chimique. En termes d’emploi, le secteur a été à l’origine de la création de plus d’un poste sur dix aux EAU : près de 395 000 emplois sont directement ou indirectement générés par le secteur, soit 22 fois plus que celui des hydrocarbures.

 

La croissance fulgurante du tourisme et de l’hôtellerie aux EAU et ses perspectives de développement placent dès à présent Dubaï en embuscade pour ravir prochainement à Londres sa place de ville accueillant le plus de touristes au monde (16 millions annuellement). Les autorités tablent en effet sur une croissance moyenne de +5% par an sur les dix prochaines années ; à titre de comparaison, le PIB global des Emirats augmentera de 2,6% par an durant cette période.

 

Ces chiffres résultent d’un programme de développement ambitieux, « Tourism Vision 2020 ». Approuvé en mai 2013 par S.E. Sheikh Mohammed Bin Rashid Al Maktoum, actuel Gouverneur de Dubaï, Vice-Président et Premier Ministre des EAU, et mis en œuvre par le DubaiDepartment of Tourism and Commerce Marketing, ce programme a pour objectif d’accélérer la transition de Dubaï d’un hub régional à une destination mondialement réputée pour son offre événementielle et de loisirs. Pour parvenir au doublement du nombre de touristes et au triplement de la contribution du secteur dans l’économie en 2020, les investisseurs publics et privés sont engagés conjointement à développer l’infrastructure requise : Al Maktoum International est appelé à devenir le plus grand aéroport au monde (160 millions de passagers à terme), 29 000 chambres d’hôtel seront créées d’ici 2016 afin de compléter les 113 000 déjà existantes et 45 000 supplémentaires seront aussià fournir pour 2020 afin d’accueillir les 25 millions de visiteurs attendus (dont 70% d’étrangers) de l’Exposition Universelle– une première dans la région Moyen-Orient / Afrique du Nord. En soutien à l’effort d’investissement colossalqui s’élève, selon les estimations officielles, à 7 milliards de dollars, une taxe spécifique – le « Tourismfee », d’un montant variant de 7 à 20 dirhams émiratis – est exigible depuis mars 2014 à tout client d’hôtel, d’appart-hôtel, guesthouse et résidences de villégiature aux EAU.

Bien plus que fortement recommandée, la destination « E.A.U » est désormais un passage obligé dans les circuits du tourisme mondial

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